Les Dits de la Taupe, recueil des éditos pour les dix ans de La Taupe. Bon de commande

L’édito de La Taupe n°88

LaTaupe1Yep les gens bonne année à vous… bon quatorze ça rime avec rien… pourvu que ça ne rime pas à rien… tiens on a écouté les « informations » juste pour voir et c’était sur France Culture… bon ça faisait longtemps qu’on avait fait silence infos… eh ben stop… juste le 1er janvier une fois dans cette journée une fois dans l’année ça suffit… bon on a bien compris que le gouvernement est copain copain avec le Medef… toujours pareil… et de pire en pire… quand est-ce que ça changera ? Patience ? mais… alors ? Alors on voulait être à la page et en fait y’a pas de page, on est où on est et c’est bien parce que là au moins on peut parler en connaissance de cause… tiens alors oui on vous souhaite à toi à chacun de trouver cet endroit-là, celui qui n’est pas à la page, celui qui est en vous, qui fait sourire les yeux, ralentir le rythme, se poser, oser, danser, oser, dessiner, oser être soi… et ben voilà c’est ça qu’on vous souhaite… vraiment rien d’autre.

L’édito de La Taupe n°87

On a un sacré retard tout de même, ce coup-là on est tellement pas à l’heure qu’on doit presque vous annoncer ce qui s’est passé hier et avant-hier et pas du tout ce qui se passera demain. Bon ben belle fin d’année alors !

L’édito de La Taupe n°86

LaTaupe1Tiens v’là l’soleil v’là l’soleil le voilà qui s’réveille le ciel est noir noir noir la page est blanche blanche… qu’est-ce qu’on peut bien vous raconter, comme on écoute pas les nouvelles, ben on n’a pas de nouvelle, on est sans nouvelle du monde et de ses souffrances, juste cru comprendre que quelque chose rampe rampe… se tenir prête mais ne pas alimenter ce flux nauséabond et la peur…
Dire qu’on est là sur ce petit morceau de terre qui va bien, on ramasse les feuilles qui tombent, on coupe du bois pour l’hiver, on mange des petites poires exquises, des petites pommes joufflues, on rêve, on a quelques idées, des envies, envie de voir les ami(e)s, envie de dormir, de lire, envie d’écouter en différé sur les docks à voix nue toute cette belle radio qui fait voyager immobile, envie du feu, de la rencontre, de jouer seule ou avec les autres, de danser la vie, la mort et la nuit, envie de poésie, de douceur, de semer des graines, de tripoter le terreau, de ranger, de trier de jeter, d’alléger tout ça, de fermer les volets le soir quand tout est noir, envie d’hiberner, envie d’être dans cette obscurité du jour qui s’en va, d’être dans ce silence de lumière envie de l’air du souffle de la douceur.

L’édito de La Taupe n°85

LaTaupe1L’entêtement borné de quelques puissants a transformé en réalités concrètes, en « nations », ce qui n’était au départ que concepts abstraits, Allemagne, France ou Italie. Le processus est plus absurde encore pour les nations africaines issues de la décolonisation et dont les limites résultent de traits tirés plus ou moins au hasard sur une carte par quelques fonctionnaires de Paris ou de Londres. La pauvreté même des objets ou des rites qui les symbolisent montre à l’évidence combien ces concepts sont creux. Quelques couleurs élémentaires brutalement associées, quelques accords assez simples pour être joués par des musiques militaires, quelques paroles assez dépourvues de sens pour pouvoir être répétées sans jamais concerner l’intelligence, voilà de quoi fabriquer drapeaux et hymnes patriotiques qui justifieront, par leur seule évocation, tous les abandons de la raison.
Petit Abécédaire de culture générale, Albert Jacquard, éd. Points, 2010

C’était fort de se trouver en présence de ce monsieur-là… on était au premier rang à attendre que ça commence. Il est arrivé, tout petit, il semblait et tout vieux, fragile. Il se déplaçait avec lenteur. Il s’est assis il a attendu simplement on aurait dit qu’il était mort ou presque. Et puis ça a commencé, il a pris la parole et il s’est mis à pétiller, ses yeux se sont allumés d’une espèce de malice, ces mains se sont mises à bouger aussi… mais rien d’autre. Il était beau ! Avec une clarté et une simplicité extraordinaire il nous a parlé de la situation catastrophique du monde nous renvoyant à notre responsabilité d’être. Et puis de solutions… si simples. On n’aurait voulu que ça dure encore et encore. On est restée un bon moment collée dans le fauteuil, à la fin, comme scotchée, émue, profitant de la vibration de ses paroles juste émises… autour de nous les gens avaient repris le cours de leur conversation avec une rapidité stupéfiante… On ne sait pas si on a partagé le même voyage…
Et voilà il est parti, il nous manque… beaucoup.

L’édito de La Taupe n°84

Eh bé… l’été s’est posé sur un tourbillon… on s’est accrochée à une branche et on a tourné avec lui… et hop le voilà déjà sur le départ, on entend parler de rentrée par ci par là… y a des signes qui trompent pas même si on veut pas le savoir on sait… un autre tourbillon qui se lance… on le sait bien même si on a plutôt envie de rien, de dormir, de se promener, de rêver… de vacance… on est à contretemps… ben oui c’est qu’on fait partie de la ronde aussi… oh on l’aime bien cette ronde quand même… tout ce qui tourne on aime… les manèges les airs valsés les toupies la Terre tout ce qui tourne… tout ce qui tourne rond… on aime… là à cette seconde précise on retrouve ce silence immense celui d’ici un infini silence, lui aussi il tourne sans un bruit… il est tellement beau celui-là qu’on en pleure… vrai… les autres n’ont qu’à courir s’ils le veulent… on va prendre le temps avant de repartir… et aller lentement.

L’édito de La Taupe n°83

LaTaupe1De la part de La Taupe, extraits d’une lettre ouverte de Fabien Granier, cousin de Clément Méric tué ce mois-ci à Paris… il avait 19 ans.

« Aujourd’hui, tout paraît inutile. Le pire c’est que je n’arrive même pas à haïr les fafs qui ont démoli mon cousin. Des pauvres types… Des pauvres pauvres pauvres types… Des idiots comme il y en a des tonnes dans les rues de France. Pas éduqués… laissés tout seuls. Et attisés par la libération – pardon: la décomplexation – des discours de droite. A eux, je leur en veux…!!!
Eux je les déteste : les Guéant, Hortefeux, Sarkozy, Le Pen, Frigide mes Couilles, Copé. Les « doux ». Ceux qui s’offusquent, main sur le cœur. […] En dressant les gens les uns contre les autres, vous avez fait du pays où je suis né, un grand puzzle usé, dont les pièces ne correspondent plus vraiment. Vous avez transformé les rues en lieux de suspicion : contre les juifs, les Arabes, les gays, les Rroms, les libertaires, les artistes, les chômeurs… Les dernières manifs, vous les avez vues…!? […] vous les avez compté les flics, les CRS ?… C’est normal cette ambiance …??!! […] Vous cherchez des coupables ?
Je vous les donne : allez sonner aux portes des beaux quartiers et cherchez les élus, candidats, journalistes et responsables politiques qui – depuis 2001 – ont choisi de mettre l’insécurité au cœur du débat politique. Jetez vos télés ! Sortez ! »

L’édito de La Taupe n°82

Yep yep yep yep YEP wouah… WAOU la porte de la maison est ouverte depuis ce matin… miracle il fait doux… c’est bon ce rayon de soleil timide… doux doux doux… au moins la leçon à tirer c’est de ne pas repousser à plus tard la sieste au soleil, la randonnée, la lecture, le jardinage, la posture lézard… ouvrir fenêtres, portes, oreilles, nez, yeux, tout, tout, tout en même temps, orifices de tout poils. Yep, yep, yep, danser pieds nus, tomber pull polaire, poncho, se mettre à nu, portes et pores ouverts… pfff c’est la fête… 

L’édito de La Taupe n°81

LaTaupe1Yeh yeh yeh mois de mai mois de mais… mais où sommes nous donc ? le soleil dort… c’est pourtant fin de matinée il fait nuit ma parole… on y voit goutte ! yeh yeh yeh les gens on se réveillera quand ? hein ? on se réveille ? ah ben chouette alors… y a des réveils dans tout le monde ? ouais on entend on entend… ça sonne partout partout… des gens s’inventent un autre monde, prennent le temps de vivre, créent de nouvelles monnaies, se rassemblent, disent non à la dette, forment des chaînes humaines, cultivent des jardins dans les villes, sèment, s’aiment… vivent quoi bon sang de bon sang !

L’édito de La Taupe n°80

LaTaupe1Pfff c’est dimanche soir et c’est comme un devoir à faire tout d’un coup que ce journal… pas envie… envie de prendre le temps de rien… et puis c’est déjà mai… presque finie la saison… oh ben déjà ? et penser à la saison prochaine et zut… ça va trop vite trop vite… break coupée de tout… pas de nouvelles… le monde est-il encore debout ? pfff le yoyo été hiver été hiver nous rend exsangue, épuisée comme une petite chose de rien du tout qui rêve à peine, toute petite dans ce vent glacé… décidément avril rime avec file… on regarde le tilleul se couvrir de feuilles à peine quelques jours et voilà c’est fait… retenir le souffle le vent l’air retenir le temps… ça passe ça pousse… poussez pas trop quand même…

Des pensées pour ceux de PSA (quatorze semaines de grève) et tous les autres qui sont sur un siège éjectable…
Attention manif le 5 mai à Paris et le 11 une chaîne humaine autour de Notre-Dame-des-Landes… et puis une vidéo… des Mutins de Pangée… www.lesmutins.org/Vinci-AG-des-actionnaires-video.html : ça bouge faut pas croire !

L’édito de La Taupe n°79

LaTaupe1Alors… c’est pas mal cette histoire de ministre du Budget qui annonce « bon les gens va falloir renoncer sérieusement à tous ces acquis sociaux… dépassés… tout ça… à la trappe » enfin avec le langage terrible d’aujourd’hui… langue de bois et cie… alors on pourrait ouvrir les paris… que va-t-il se passer ? va-t-il continuer à toucher sa « paye » de ministre et de député ? sera-t-il jugé ?… et le président d’avant… et ses casseroles ?… et tous ceux qui les cachent leurs marmites… quand même on rêve, on rêve que ce mur-là finisse par tomber… on continue de creuser sous les fondations… ça finira bien par céder…

L’édito de La Taupe n°78

LaTaupe1Alors ça cache quoi cette obsession pour le mariage… c’est quoi cet arbre qui cache la forêt ? de quoi ça parle ? de sexe ? de religion ? d’argent ? de différence ? d’homophobie ? d’héritage ? de normalité ? de peur ? de haine de l’autre ? Qu’est-ce que ça veut dire tout ce remue-ménage ? et cette « indignation » devant l’usage de lacrymo… tout d’un coup… alors que régulièrement des manifestants sont réprimés, arrosés par des lances, et gazés… demandez aux Goodyears, aux Contis, aux Arcelormitals, aux PSAs, aux Zadistes de Notre-Dame-des-Landes… complétez vous-même la liste… Pendant ce temps-là le Medef et le gouvernement détricotent le code du travail. Partout des gens sont jetés à la rue, licenciés, méprisés et… des petites réjouissances continuent de se préparer dans l’ombre… en voilà une… de taille… de réjouissance. Énorme… y aura-t-il un million de manifestants pour dire non ? à… La loi du 8 décembre 2011 relative au « Certificat d’Obtention Végétale » (COV), proposée par un sénateur UMP, soutenue par le gouvernement de Nicolas Sarkozy et votée par la majorité UMP, a gravé dans le marbre l’interdiction de semer le grain récolté et l’obligation, dans cette hypothèse, de payer des royalties aux semenciers-sélectionneurs dès l’usage en deuxième génération des semences vendues sur le marché. Bien que François Hollande, alors candidat à la présidentielle, se soit engagé à retirer ce texte, ses décrets d’application sont en cours de préparation. Lire la suite : kokopelli-semences.fr/juridique/loi_scelerate
De quoi ça parle hein ? l’indignation sélective…

L’édito de La Taupe n°77

LaTaupe1On est agacée. On veut vous parler de cet agacement… Celui de vous entendre asséner, répéter comme des perroquets ce « qu’ils disent » à la télé, sur les ondes et dans les journaux qui aujourd’hui appartiennent tous ou presque à des grands groupes financiers. Ils gardent les enveloppes, les titres, la typo, mais si on regarde bien ils sont tous pareils les journaux, le ton est le même partout à la radio et à la télé aussi… aussi… il suffit de vous écouter annoncer la mort de Hugo Chavez en lançant bon débarras c’était un dictateur… Bon on ne sait pas vraiment mais un président qui nationalise le pétrole, qui lance une campagne d’alphabétisation, qui met en place un programme concret pour lutter contre la pauvreté, etc., ben ça ressemble pas à un dictateur… Un président plébiscité par son peuple dans la rue au risque de se faire tuer lors d’un coup d’État en 2002, ça ne fait pas penser à un dictateur. Quand il y a dictature les gens ne descendent pas dans la rue, c’est aussi simple que ça… alors on est allée fouiner un peu sur le net et voilà deux films que vous pouvez prendre le temps de regarder… et qui donne une autre vision des choses. Ça vaut le coup de s’y attarder.

L’édito de La Taupe n°76

LaTaupe1Eh eh eh… on se croyait tirée d’affaire, on entendait déjà les mésanges se faire la cour… pof les orteils se détendaient… on ressemblait un peu à un poisson à cause de toute cette eau déversée depuis des mois… on pataugeait plus ou moins gaiement… et voilà qu’un souffle polaire a déboulé… ouah on a sorti la cagoule et les mitaines qu’étaient encore dans la commode car l’hiver semblait paresser et ne pas vouloir prendre place ! et voilà branle-bas de combat… quand même… quel plaisantin celui qui fait le temps, quelle plaisantine si c’est une fille… peut-être sont-ils deux… hm… ça doit les faire rire de nous vous voir nous rétracter comme ça, nous dilater pareil… qu’est-ce qu’ils doivent rigoler de nous voir traverser la cour emmitouflée, couverte comme un oignon… Hmm… pfff… c’est tellement beau, tellement bon d’être vivante ce soir… un petit verre de vin, une petite soupe, un petit feu, un petit instant de grand silence, cette chaleur… pfffff… ça n’a pas de prix… c’est simple, doux… c’est… beau et bon… hm ! Comme ils doivent être malheureux ceux qui veulent toujours plus toujours plus…

L’édito de La Taupe n°75

LaTaupe1Quoi de neuf sur la Terre ? Euh euh euh bon bin euh c’est que c’est pas facile de répondre là comme ça toute de suite là, sans réfléchir un peu enfin, pfff, c’est qu’en plus on sait pas trop en fait si y a des choses neuves, pff c’est pas facile facile comme question un peu compliqué quand même de commencer une interview comme ça direct… bon ici là où on est ben si y a bien des choses qui se passent mais ici c’est la paix alors y’a pas grand-chose à dire, personne n’est mort non plus, si c’était la guerre ça serait pas pareil, mais là non… euh ben les voisins ça va, les voisins vont bien, y a bien un p’tit problème avec la boue, avec la pluie, avec les flaques, les voitures qu’on peut plus garer à cause de ça, ça glisse partout, y a de l’eau et puis on patauge, on glisse hein… mais sinon non ça va… La Terre ? elle elle attend que l’humain disparaisse elle est bien obligée d’attendre elle a le temps la Terre elle s’en fiche elle est tellement vieille qu’elle peut bien attendre encore et encore, l’humain ça la fait rigoler la Terre elle a bien compris qu’il est tellement imbu tellement incorrigible qu’il va finir par se faire disparaître lui-même, pff et qu’au bout du compte si on n’y regarde d’un peu près bon ça sera pas une grosse perte que l’humain disparaisse… finalement pour La Terre ça sera plus facile après…

L’édito de La Taupe n°74

Vive la guerre ! Voilà ! La guerre la guerre ! Les va-t-en-guerre ne sont jamais bien loin, ont toujours des bonnes raisons de la faire. Et toujours il y en a pour défendre ces raisons qui sont rarement sincères… Voilà ! la guerre n’a jamais amené la paix nulle part pourtant… jamais ! et si y avait plus la guerre sans doute les hommes s’ennuieraient, ils n’auraient plus rien à dire… si y avait pas la guerre… ils n’auraient plus rien à faire. La paix serait-elle si ennuyeuse ? Non on vous jure que non !
Parole !

L’édito de La Taupe n°73

On est pas peu fière de constater qu’on est encore là debout, bien vivante ce 2 janvier 2013. De ça on devrait se satisfaire après tout. Être là année après année… encore là et encore et encore. Y en a pour qui la vie se résume à un jour, une minute pas plus et même moins… On vous souhaite d’être là à chaque instant, de ne pas vous faire de souci, de môvais sang, d’être sur votre chemin et pas celui du voisin, de vous faire confiance, d’aller doucement si vous en avez besoin au milieu de ceux qui vont vite, de vous taire si vous n’avez rien à dire, de ne pas vous sentir obligé(e) de faire ci ou faire ça, de savoir dire non, non je ne veux pas ça pour moi, de désobéir, de choisir… pour cette nouvelle année qui rime avec chaise… hein ? ou avec foutaise baise aise apaise braise charentaise punaise fadaise falaise fraise javanaise pèze punaise braise trapèze… et tous les mots en èse …

L’édito de La Taupe n°72

Tiens il paraîtrait qu’il y a beaucoup de pauvres en France… environ 10 millions ! ça commence à en  faire du monde… tiens ! on dirait que ce phénomène vient de paraître comme l’enfant qui paraît… par enchantement… alors s’il s’agit d’un fait magique… on devrait pouvoir faire disparaître ces pauvres de la même façon… hop un petit tour et disparaissez… tiens ou alors une idée… si on baisse le seuil de pauvreté (c’est joli comme expression) hop il en passera à la trappe un bon nombre de pauvres, il franchiront le seuil de richesse sans rien faire. Ah faut pas dire pauvre ? ah oui c’est vrai…faut pas dire pauvre… ah oui…

L’édito de La Taupe n°71

LaTaupe1Eh bé… bon là on sait pas pour vous… mais nous on veut juste dire que franchement on n’en peut plus c’est trop trop trop de stupidités d’incohérences partout… envie de dire stop ça suffit stop ça suffit là stop stop stop… on veut plus faire partie de cette histoire c’est trop bête, trop consternant, trop moche… on n’espérait pas grand chose des derniers scrutins mais quand même… là on est fâchée… on pourrait bien être dans un pays de rêve on a tout pour ça… on pourrait bien changer de cap… il suffit de le décider… on pourrait vraiment tous vivre tranquilles… sur la terre… la seule chose qui semble se développer partout en ce moment c’est l’attirail des gendarmes et autres forces de l’ordre… qui sèment un désordre effroyable, impitoyable. Toute cette intelligence pour créer des machines à réprimer… quel dommage ! Ils ont des panoplies de plus en plus sophistiquées… combien ça coûte une panoplie comme ça ? on aimerait bien savoir… Ça fait pas plaisir de voir ça vraiment ça fait pas plaisir de voir ça chez les autres déjà partout mais chez nous… là ça dépasse les bornes. Pourquoi on n’écoute pas les gens de bon sens… Il n’y a pas assez de routes, d’autoroutes, d’aéroports, de lignes à tgv, de zones commerciales…? Pourquoi toujours plus ? pourquoi on continue de défoncer la terre, ce qu’il en reste dans notre pays, pourquoi on n’écoute pas cette belle jeunesse qui invente un autre monde qui s’organise qui plante qui sème qui découvre qui cultive qui dit stop on ne veut pas de tout ça on veut être autonomes, tranquilles, goûter au plaisir de vivre, prendre le temps… On pourrait au moins les respecter on pourrait au moins les écouter. On leur envoie la violence, ils sont pacifistes on les traite de terroristes… Allez de tout cœur avec eux… de tout cœur. Quarante mille personnes il y avait là-bas à Notre-Dames-des-Landes l’autre jour.
Et s’ils gagnent cette lutte nous serons tous gagnants.

L’édito de La Taupe n°70

Alors voilà, c’est le 1er novembre pile poil… pile poêle ? ça sonne bien… c’est parfait quand c’est pile poil… à un poil près … parfait quoi ! comme la vie, tiens c’est pile poil en fait, être vivant c’est pile poil, parfait… après c’est savoir ce qu’on fait de ça être vivant… parfois on ne sait pas quoi faire de ça, on est embarrassé d’être vivant, enfin c’est ce qu’on ressent… mais c’est plus trop souvent maintenant… pas en ce moment ! pas à  l’instant ! à l’instant.. la vie est  bien là bien vivante en nous… on se dit que y a plein de petits plaisirs à saisir tiens… ce matin on pense à ça… les plaisirs…
ôter l’ étiquette d’un bocal sans la déchirer
se réveiller reposée
se désaltérer
retrouver un billet oublié dans une poche
être surpris par un soleil couchant
percevoir la chaleur du feu
se couper les ongles tout courts et se regarder les mains après
écouter le silence
toucher un tissu de qualité
marcher nus pieds
ôter la crème du lait des vaches de Daniel
écouter Daniel parler et tout d’un coup se confier
penser à un ami à une amie
trouver le champignon le cueillir
retrouver quelque chose qu’on a perdue depuis quelques jours retrouver un mot oublié
caresser les oreilles du chien
sentir le rayon du soleil poindre et se poser sur le dos
et puis voir les gens arriver ici quand il y a un spectacle… quelque chose à voir à écouter
et après le silence encore ce silence qui vibre quand tout le monde est parti… hm !

L’édito de La Taupe n°69

LaTaupe1Eh ben oui forcément ça revient vite ! ben oui puisqu’on écrit en dehors des clous… pffff… commencer un 30 septembre faut pas être malin ! qu’est-ce qui leur a pris ? du coup ça décale tout… faudrait vous informer avant pendant après … et pis quoi encore ! pour un peu on s’installerait chez vous pour vous rappeler ce qui se passe ici… 24 heures sur 24 le nouveau service gratuit… et alors la vie deviendrait invivable… d’abord qui choisir ? qui ? et comment ? on pourrait faire un roulement… bien forcée ! pas possible d’être partout à la fois… on a bien essayé mais on n’y arrive pas… ça marche pas…  alors on viendrait vous voir chacun son tour ce serait… vrai ça ferait un peu comme un tour de France parce que on a des adresses un peu partout sans doute… y en a qu’on ne connaît même pas de visu qui ne sont jamais venus – tiens ça pourrait faire un début de chanson ça – c’est ça… en fait on pourrait vous rencontrer en vrai… y en a avec qui c’est arrivé ! Ariane, on l’a rencontrée… elle vit en Bretagne et à Paris… elle nous a entendue à la radio …
Elle a écrit un petit mot… et  on est restées en contact et on s’est vues… à Paris… c’était étonnant de boire un verre ensemble… des fois elle écrit… elle a même participé au concours cette année !
Ça c’est joli ces liens tout fins… ces fils qui se tissent ! ces fils d’Ariane… eh !  vous rencontrer tiens !  finalement ça nous plairait bien !

L’édito de La Taupe n°68

Confidence confidence, on rentre d’un petit tour… on a pris de la vacance… c’était chouette ça donne envie à la fois de continuer… mais bien envie de revenir aussi… une petite vacance bien tranquille à visiter des ami(e)s, à marcher, à flâner, à laisser venir, à goûter l’extraordinaire plaisir d’être là au bon endroit… c’était chouette chouette ! Et la pluie est là bien bonne qui nous accueille, et comme personne n’est parfait… et que la saison commence dimanche… une fois n’est pas coutume on a jeté un œil sur la prévision oraculaire de la météo… on a vu grand soleil… c’est bien… bien envie d’y croire à cet oracle-là. On vous attend dimanche 30 à 17h dans la cour pour voir du théâtre…

L’édito de La Taupe n°67

LaTaupe1Ah ah… vous êtes là ? vous êtes rentré ? vous êtes resté ? Vous n’êtes pas parti ? vous nous attendez ? Vous nous avez oublié ? oui ? non… Hein ? vous allez bien ? votre été à vous c’était doux, mou, fou ? c’était con, c’était bon, c’était long ? c’était du beau, du faux, du chaud ? c’était court, c’était lourd ? hm c’est loin déjà… hier demain, passé passé ! Nous revoilà, être là maintenant, penser à vous tout de suite là maintenant… penser à vous nous fait du bien tiens tout à coup… tout à l’heure on n’avait pas envie de s’y mettre, ramollie ramollo ramolette… pas envie de s’y mettre, de remettre le pied dans la chaussette, de remettre le pied devant l’autre, pas envie là tout de suite… ça bloque !
y a comme un truc qui cloche ! MAIS OUI c’est ça ! c’est trop tôt… c’est pour ça ! pfff ! Ici la porte ne s’ouvre qu’en octobre d’habitude… alors voilà … pas cette fois… voilà pourquoi ça semble tôt, tiens… la porte s’ouvrira le dimanche 30 septembre… heureusement vous êtes là vous serez là ? vous viendrez passer cette fin d’après-midi avec nous ? on boira bien un petit coup ? on se racontera, on s’embrassera… oui penser à vous ça fait du bien… tiens !

L’édito de La Taupe n°66

LaTaupe1Oui, ce fut une fête magnifique, splendide. Une réussite ! Trois jours de grâce ! Tout équilibre ! Bouche bée on était…
Tout s’est passé dans la fluidité, la légèreté, la beauté. Même le ciel était de la partie, la lumière, les nuages et les roses trémières tout juste fleuries. Durant trois jours le village des Garlopeaux s’est retrouvé le centre du monde, magnifié. Dix ans de notre histoire s’étalaient devant nous, résonnaient sous nos yeux, dix ans de vie, tout un trésor. Les invités ont tenu parole, ils sont venus offrir un peu de leur temps. Dix ans en trois jours… Une éternité.
Ça y est tout est démonté, fini, disparu. Restent les vibrations, le bonheur d’avoir été là… d’avoir été présente à cette éphémère. Oui c’est pour ça qu’on fait ça, tout ça. Pour cette joie d’être vivante, d’être folle, pour ces montagnes à gravir, pour le rêve, pour ce moment où l’on voit les gens arriver, répondre à l’appel « Venez nous voir venez voir comme c’est beau ! » Pour les regards posés, les regards qui s’allument. Et puis malgré la fatigue être témoin de la beauté de l’équipe qui grandit avec la confiance, le plaisir d’en être et d’avoir réussi … Quelle belle équipe … et ceux qui sont venus s’y joindre ces jours reviendront sans doute… Qui s’y frotte s’y pique qui s’y frotte s’enrichit, qui s’y frotte grandit.
C’est que d’l’Amour on nous a dit ! Oui c’était que d’l’amour. On continue !

Il y a Pierre Flory qui nous a fait un coucou de loin, Valérie Arnoux qui s’est excusée, Géry Defraine est passé, Véronique Pestel nous a envoyé son amitié, Rémo Gary aussi… Agnès Brion a passé deux soirées ici… et Hélène Martin était avec nous…

L’édito de La Taupe n°63

LaTaupe1Y a une sorte d’apaisement,  comme un relâchement depuis le 7 mai. L’air est devenu plus léger soudain. C’est sensible, c’est sans cible, c’est perfectible. Après tout profitons-z-en ! Respirer ! c’est toujours ça de pris, vu qu’on sait pas comment ça va tourner après. Ici on en profite d’ailleurs, on s’applique à expirer… à contempler ses orteils, à les écarquiller, à lâcher le cerveau, à le laisser flotter. Incroyable comme c’est silencieux tout d’un coup… Y a comme un vide ! eh ? On va pas s’ennuyer quand même ! cette sensation de vide c’est incroyable… ben oui il nous a bien eu, il s’était incrusté en nous… on est toute désemparée tout d’un coup … étrange constat ! bon ben faudrait pas non plus s’endormir… et tirer les leçons de tout ça… Une autre fois ne pas se laisser envahir… en attendant respirer donc ! Évidemment restent bien quelques petits soucis ici ou là, quelques ennuis… les horizons sont plutôt sombres tout partout… mais ya aussi des étincelles… alors espoir espoir… Nous ici on va préparer notre festival d’été qui aura lieu à la fin du mois de juin… alors on va faire une grande fête, on va fêter la vie, les rêves, les amis… ça va être chouette ! et vous vous viendrez ?

L’édito de La Taupe n°65

LaTaupe1On a réussi on s’en est sortie, et les copains, copines plutôt, aussi… On a ramé et puis c’est venu, on a osé s’y mettre arrêter de gamberger et les mains se sont activées. Elles sont chouettes les mains… elles savent des choses que la tête ne peut pas comprendre. Si on leur fait confiance elle y vont, trace coupe taille avec beaucoup d’intelligence enfin beaucoup de simplicité. C’est peut-être ça : l’intelligence c’est la simplicité. Hm oui certainement. Bon il nous reste à installer tout ça dans le hameau, c’est du boulot mais c’est plus facile, y a juste à retrousser ses manches. « Faut vraiment être à la retraite pour faire ça » dit Gilberte la voisine… nous on n’est pas à la retraite… mais ben oui on fait des trucs qui servent à rien. Du spectacle, des expos… des trucs éphémères nous on aime ça ici. Juste des trucs qui laissent des traces dans la tête des gens qui passent, qui viennent. Tout ça c’est pour ça… pour laisser des traces dans les êtres, dans notre tête aussi bien sûr… après ça fait du bien d’être remplie de tous ces trucs inutiles. Quand ça va pas on y pense à cette beauté et ça nous donne du courage pour continuer de vivre.

Dans nos invités, ya jacques Bertin, ya Renata Scant et Pierre Simon Chautemps, ya Mélancolie Motte, ya Nona Gomez et Brigitte Agulhon, ya Thierry Chazelle et Lili Cros, ya Véronique Gain, Ya Violaine Barret, Ya le Duo Morenica, Ya Les Chasseurs de nuages, Ya le Régis mayoux quartet, Ya Les Simple comme, Ya Zik à Brac, Ya Alain Lecarpentier.
Ya Hélène Martin qui sera avec nous avec le cœur, Philippe Forcioli aussi, Véronique, Pestel et Gabriela Barrenechea itou, les Juja Lula passées où … tous sont loin mais avec, nous. Et sans doute on en oublie.

L’édito de La Taupe n°64

C’est pas si facile de parler de ses rêves. C’est pas si simple !
Surtout quand on est plus que un.
Tout seul ça paraît gagné d’avance… mais à partir de deux !  Souvent on a plus de choses à dire sur ce qui ne va pas … Définir ce qu’on voudrait… c’est pas de la tarte. Se faire comprendre c’est compliqué. On est en train de réfléchir ici à tout ça pour le Festival… et ben ça donne mal à la tête, tellement tout est lié, imbriqué. On voudrait un monde de paix, un monde de couleur, un monde de joie, un monde d’équité, un monde de diversité, un monde de liberté, un monde de… Pas facile… Y a-t-il des grands rêves des petits rêves ?
On rêve de vous voir bientôt et de vous faire partager tout ça… d’ailleurs si vous avez des idées c’est pas trop tard pour faire une œuvre, pour retrousser vos manches… pour retrousser votre tête pour en faire naître un ou des rêves.

L’édito de La Taupe n°62

On a du retard à l’allumage… la mèche est mouillée. Et plus un seul pétard… comprenne qui pourra ! Le ciel est gorgé d’eau, la terre se régale. Nous ici on fait grise mine juste parce qu’il pleut… alors que sans eau pas de vie. On est bien étranges nous les gens du monde occidental.
Contrariés d’un rien par de petites choses insignifiantes, impatients et souvent indifférents aux tueries, aux injustices ou autres activités destructrices, polluantes et dévastatrices.
Oui on est bien étranges. Il pleut. Sans doute ce soleil qui nous manque tant dès qu’il disparaît comble-t-il un vide profond. Sans le soleil on se sent moins brillant, moins fort… c’est curieux !
Il pleut et c’est tant mieux. Faire un feu, se retrouver un peu… Mettre au programme des écoles, de toutes les écoles (car il n’est jamais trop tard pour apprendre) : le temps est toujours beau, à chacun de trouver son soleil celui qui brille même les jours de pluie à l’envers des nuages, à l’intérieur de soi. Et remettre la toute puissante météo à sa place…

L’édito de La Taupe n°61

Bain de soleil, bain de bleu, bain de vert, bain de beauté, bain de chants, bain d’oiseaux, bain de lumière, bain de plume, bain doré, bain de boue, bain de vent, bain de mots, ben ben ben… être là pas bouger, savoir l’immobile, connaître le silence, toucher la paix du doigt, caresser le vent, croiser les coccinelles, deviner la vie, poser sa pensée là, sur l’herbe, la regarder danser, la laisser aller, boire par les yeux, bercer sa main avec sa main, ouvrir des portes, n’attendre rien de rien, lâcher le regard, la bouche entre ou verte, béate, se taire, écouter le duvet des bras se dresser, se sentir frissonner, gagner du temps à en perdre, rire à gorge déployée, ne pas mourir encore, connaître d’autres printemps… se surprendre à espérer la pluie.

L’édito de La Taupe n°60

LaTaupe1Hou hou où êtes-vous passé ? Où donc qu’on ne vous voit pas ces temps-ci par ici ? Où êtes-vous donc ? Où ? On vous espère bien… à force de pas vous voir on s’inquiète pour vous, on s’inquiète pour nous, on s’inquiète eh ! on sait bien que vous êtes très occupés tous et toutes… mais quand même… sans vous on meurt… ben oui on meurt… on peut pas tout faire toute seule le spectacle, la spectatrice, la sympathisante, l’adhérente, la programmatrice, la concierge, la secrétaire, la standardiste, la journaliste, la femme de ménage, la mécène et la Taupe en plus… qui doit vous remonter le moral… quand même à force on va être trop fatiguée… là on vous remonterait bien les bretelles tout juste ben oui quand même, on veut bien vous aimer mais si vous disparaissez comme ça sans arrêt et si longtemps… nous on le perd le moral, le syndrome de l’abandon et pouf… on déprime, on se rabougrit, on disparait, on n’existe plus… on se meurt… Allez… revenez avec les hirondelles … revenez…

L’édito de La Taupe n°59

LaTaupe1On aimerait bien être souris, plutôt que taupe tout d’un coup, tiens histoire de voir un peu ce qui se passe, ce qui se trame un peu partout dans les sphères dites hautes… histoire de se glisser et de tendre une oreille ou deux, et de les entendre… et puis non pas une souris… non… un oiseau, un oiseau peut-être… mais lequel et pourquoi ? Oh… On est un peu lassée de creuser des galeries et de ne pas voir le monde s’écrouler aux bons endroits… car il s’écroule bien le monde… il y a des trous partout… mais les puissants ne tombent pas dedans ni leurs armées, ni leur police. Les tyrans poussent comme des champignons, pas de saison, c’est toute l’année et partout… bah tiens… y en a un qu’a été réélu hier… oh zut il paraît que c’est pour douze ans, cet ancien du KGB, un assassin… saluer la belle démocratie, le beau mensonge, le simulacre… et les peuples bernés.
Allez cagoule œillères et coton-tiges dans les oreilles,
rebelote ! pas facile d’être optimiste… prendre des leçons peut-être… les mésanges elles sont joyeuses… être une mésange tiens pourquoi pas, hm c’est simple une mésange.
Un bain de soleil, la rivière, garder les yeux ouverts pour la beauté… pour le reste tenir, les bras ouverts, continuer continuer…

L’édito de La Taupe n°58

LaTaupe1Ouah incroyable on n’en revient pas… formidable l’idée de ce type à col roulé… ouah d’où il sort celui-là… quelle classe il a, quel parlé, quel regard, quel tranquillité, quelle force… ouah voilà le super candidat qu’on attendait depuis si longtemps… ouf quel soulagement de le voir apparaître… on était désespérée, brisée… sans idée, vidée. Du coup tout s’éclaire devient léger léger… joli le slogan, la France forte… ça sonne bien… des quantité de types ont dû plancher, ont dû y passer du temps pour trouver ça : l’idée !  Ça sonne non ? la franceforte lafranceforte la frankfort tiens la frankfort la banqueforte lafrancebotte lafrfr… france frotte LAFRAAANNNNCE aux FFFrançais, dehors… les étrangers… les communistes les jeunes les chômeurs les bons à rien les faibles les moyens les pauvres les minables les vieux les artistes les poètes les chiens les nains les paralytiques les sans devenir les enfants désobéissants…. Ouhouhouh les dents longues acérées… ouh ça va gicler… Bouh bouhouououououououou au secours la vie la joie l’humour la beauté au secours la sagesse au secours l’amour au secours… à l’aide à l’aide………….. où êtes-vous les amis, sortez vos coudes, sortez votre cœur, sortez votre rire, votre imaginaire, votre dignité, votre sourire, votre joie, votre bonté… coucou les amis sortez vos coudes… on vous aime tous… aimons-nous.

L’édito de La Taupe n°57

Vive l’hiver vive le vent vive la neige et vive la cheminée le feu et sa chaleur. Enfin des sensations de saison… rester là ne plus bouger… dormir, lire écrire, rêver, écouter le silence, observer le rouge-gorge, la mésange et le merle… leur parler, leur donner des petites choses à grignoter… sortir laisser sa trace dans la neige, l’écouter chuinter la neige, le chant de la neige sous les pas… suivre les pas du chat, du chevreuil, de l’oiseau… espérer qu’il en tombe encore cette nuit, encore un tapis neuf au réveil… être coupée du monde un temps, un instant oublier les soucis, les obligations, les il faudrait que… s’arrêter de faire !

L’édito de La Taupe n°56

Il y aura des enfants jouant dans les rues
Il y aura les gens respectant ces enfants
Il y aura le silence
Il y aura les saisons…
Il y aura des sourires,
des volets s’ouvrant avec le soleil
avec la lumière
Il y aura un toit pour chacun un lit aussi
Il y aura des frères des sœurs
Il y aura des écoles pour apprendre tout à tout âge
Il y aura un mélange de genre de gens de toutes sortes
Il y aura pour chacun l’essentiel
Il y aura l’abondance généreuse et naturelle
Il y aura le chant la danse et la musique
Il y aura le temps pour se reposer
Il y aura le respect de soi
Il y aura la paix

L’édito de La Taupe n°55

LaTaupe1Allez c’est Noël… Bon on pouvait pas vous quitter comme ça quand même si tôt, si vite… On avait des choses encore à vous dire avant ce passage… et puis des idées pour vous… des idées pour les cadeaux… Allez… c’est Noël ! si on réinventait Noël… déjà faire des cadeaux maison, des cadeaux  uniques, des cadeaux présence, des cadeaux sobriété, on se fait le cadeau de s’aimer soi, on se fait le cadeau de rire, on se fait le cadeau de se reposer, de voir ceux qu’on aime, de ne pas se forcer par habitude, on va prendre l’air, on va prendre le large, on tourne le dos au malheur collectif, on fait la nique à l’austérité proclamée,  on fête notre abondance à nous pas celle de la consommation et de la relance … tiens on jette tout ce vocabulaire débile, on s’offre une poubelle à mots moches, fini ce vocabulaire laid, on se fait serment d’être et de vivre vraiment chaque seconde comme si c’était la dernière… Joyeuse Noëlle tiens !    

L’édito de La Taupe n°54

LaTaupe1Eh ben voilà, le der des ders… décembre et sa cohorte… de fêtes, de déballages, de gaspillages et autres… bon pas envie de parler de ça… envie de vous donner deux infos…  vous dire… que vous pouvez regarder sur le net Debtocracy (un drôle de titre oui), un documentaire grec indépendant sur la crise via  le site www.la-bas.org… ça vaut le coup, ça aide vraiment à comprendre cette histoire de dette générale…

et puis aussi vous pouvez devenir candidat… www.touscandidats2012.fr Tous candidats pour une république des consciences avec le Mouvement Colibris. L’objectif est de nous compter, de nous relier pour pouvoir peser. Combien sommes-nous aujourd’hui à vouloir que le monde change ? Combien sommes-nous aujourd’hui à agir pour transformer la société ?

On vous le dit, il va falloir retrousser nos manches, et nous serrer les coudes… Peut-être ça ne sera pas facile, mais sûr ce sera beau !
Belle fin d’année à vous et à la prochaine…

L’édito de La Taupe n°53

Tellement on est coupée du monde tellement loin il est le monde qu’on a le sentiment que tout va bien. On a une méthode vraiment efficace comme le caméléon qui voyage avec des cotons-tiges dans les oreilles ! sauf que justement on n’a les oreilles bien ouvertes mais que rien n’arrive à nous. C’est bien… mais quand même, on est au courant pour l’ex-copain du prézident (c’est mieux avec un z), celui qui a été lynché… il y a peu… c’est une nouvelle méthode on dirait de se débarrasser des dictateurs ou autre personnes embarrassantes (les zanciens zamis), de cette façon, en les jetant dans la mer, en leur passant la corde au cou, en les lynchant… bon c’est pratique comme pratique ! pas de tribunal, pas de procès, pas de jugement… et pas d’emmerdements… à la trappe… et voilà ! hoppopop bon débarras on dit et puis c’est tout ! les intérêts sont sauvés et partout sur les ondes et autres on joue le jeu… des bons et des méchants…

L’édito de La Taupe n°52

LaTaupe1Merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci pour tous les petits mots glissés dans la boîte qui nous ont fait bien chaud à l’âme. On a sauté de joie dans la maison, sauté un peu … pas trop haut quand même mais  c’était aussi vitalisant que marcher pieds nus dans la rosée. Hm en plus on était loin de là… en exil un peu ! là où les gens courent affolés, avec des trucs dans les oreilles, exilés qu’ils sont, enfermés, pressés pressés pressés…. Pff on avait l’air d’une tortue au milieu de tout ça, tortue muette, inspirant expirant pour restée détendue, se répétant ça va on est là au milieu de cet embouteillage, coincée, on arrivera bien par arriver là où on doit aller… patience patience. Expire inspire… tant pis pour eux si ils klaxonnent…
Respire… même si on dirait qu’ils veulent te passer dessus et que tu les énerves… tant pis… respire… et on avait des bonnes nouvelles de la maison … Une ouverture de dixième saison avec du monde et un Môrice Bénin avec son équipe heureux d’être là accueilli dans cette maison du chat bleu si douce, si insulaire et si tranquille. C’était bon de savoir ça… les amis heureux…

L’édito de La Taupe n°51

LaTaupe1Ah ce coup-ci on va pas y échapper, faut reprendre le collier pfff… et voilà que c’est de nouveau l’été. Bel été indien… on aime ça ah ah pff c’est mieux que l’été au cœur de l’été parce que la lumière est beaucoup plus douce… hm que vous dire ? ah ben ça va ça va ça va bien… on est bien contente de vous retrouver vous dans vos pénates. On aime bien vous faire ce petit signe deux fois par moi ! oui par moi ! Alors la bonne résolution c’est qu’on va essayer de dire des choses… que positives… puisqu’il paraît que chaque mot dit ou posé a son poids propre son importance… allons-y. Après tout c’est sûrement un exercice intéressant, qui peut faire que du bien. On gardera les coups de gueule pour d’autres que vous… tiens ou mieux on les laissera passer…  ouais ça va pas être facile facile…
Mais promis promis on va s’essayer à ça. Bon la bonne nouvelle c’est qu’on continue et que la dixième saison va commencer… là tout de suite !!!

Et puis du coup vous dire en catimini que Mariette après avoir tenté un saut périlleux s’est retrouvée les quatre « faire » en l’air ! Et la coque en six ! Pauvre Mariette elle a pas fini de nous faire causer… on avait vu Mariette à la mer, Mariette au ski, Mariette sur la ligne des Vosges, Mariette au château, Mariette à Paris… et là elle nous a fait Mariette à l’hosto…. Bon dire à Anne Danais si vous la voyez  qu’elle pourrait peut-être réfléchir à monter un nouveau spectacle qui s’appellerait Les Soliloques de Coccyx… Mais chut ! ça c’est de la médisance ! hihi…

L’édito de La Taupe n°50

On a pris un peu de distance
avec la machine à écrire…
on a fait silence !
On pensait à vous …
On est partie revenue repartie…
et la belle nouvelle en rentrant…
Ils nous ont rendu notre boîte à lettres…
Alors là ça fait plaisir tiens…
Eh ! si on ne fait rien on est sûr
que rien ne changera mais si on agit…

L’édito de La Taupe n°49

Vous devez être le changement que vous voulez voir dans le monde. Gandhi

Ils nous ont volé notre boîte à lettres… Halte au vandalisme ! son support a été scié, ils n’ont laissé aucune trace et sont partis sans bruit… après enquête nous avons découvert les auteurs du crime ? des jeunes… non ! des étrangers… non ! des terroristes masqués… non ! des concombres bio déguisés en espagnols… non ! On a trouvé c’est La Poste en personne ! eh oui ! nous ne sommes pour cette institution maintenant privatisée qu’une quantité négligeable et ne méritons plus de disposer d’un service gratuit ! nous sommes tenus de nous déplacer à la ville pour poster nos lettres, nous sommes tenus de ne plus écrire de lettres d’amour et de nous soumettre au système du prélèvement automatique… nous devons payer … on a porté plainte et on nous a dit d’aller nous faire voir que cette boîte était jugée inutile, désuète pour l’image de LA POSTE, que c’était de l’assistanat, que c’était à cause de la concurrence, de l’entretien et patati et patata… qu’on pourrait toujours donner le courrier au facteur qui passe le plus vite possible pour pas perdre de temps (c’est vrai qu’on a que ça à faire d’attendre la factrice )… pour la première fois une pétition va circuler ici ! vive les Indignados !

L’édito de La Taupe n°48

LaTaupe1Vous devez être le changement que vous voulez voir dans le monde. Gandhi

Voilà puisque c’est comme ça vous aurez de nos nouvelles trois fois ce mois… puisqu’il y a trois concerts… on voudrait vous dire que le spectacle de filles en aiguilles est une pure merveille, aussi ceux qui sont venus étaient bouleversés c’est la vérité… Un spectacle d’une beauté rare… on avait le cœur chaviré… vous savez cette sensation ? le cœur tellement gonflé qu’il se branche à vos yeux et ça vous fait pleurer ? Vous savez ça ? On vous aurait aimé là… dommage si vous avez raté… déçue de vous avoir pas vu bien sûr… et blablabla… la suite vous la connaissez… on a besoin de vous pour continuer…

Petit rappel : la taupe est un animal insectivore au pelage très doux. Elle a deux petites mains puissantes et creusent des galeries pour mieux respirer… elle est difficile à attraper, agile et sensible. Il se trouve qu’on aime cet animal, et qu’il symbolise pour nous la résistance active… l’air de rien on creuse… et de ci de là on coupe des mauvaises racines… celles de la bêtise.
Si des humains appellent Taupe des gens nuisibles tant pis… d’ailleurs on le savait pas… mais pourquoi laisser à ces gens là le monopole du mot taupe hein… c’est une injure pour cet animal.. non ?

L’édito de La Taupe n°47

LaTaupe1Vous devez être le changement que vous voulez voir dans le monde. Gandhi

Rien ne filtre rien plus de mauvaises nouvelles… Rien à signaler… il n’y a rien à dire donc… puisqu’on a bouché nos oreilles et nos yeux… sourde et aveugle… pas imperméable pourtant… on dit « pas de nouvelles bonnes nouvelles »… ah oui des bonnes nouvelles il y en a sûrement mais elles intéressent peu les bonnes nouvelles… pas de nouvelles bonnes nouvelles… alors dire une bonne nouvelle ou deux ça peut pas faire de mal, ça peut même faire du bien… alors un petit effort et on va vous dire une bonne nouvelle… alors alors… ben… ah … ben quand même il doit bien y en avoir une qui traîne par là… ah ben ça alors… bon on va voir un peu… on revient dans un instant… patientez donc un peu … ben oui elle est là pas loin… la bonne nouvelle c’est qu’on va écouter de la chanson pendant tout le moi de mai… parce que les amis reviennent. Ça va être la fête ici.

L’édito de La Taupe n°46

LaTaupe1Vous devez être le changement que vous voulez voir dans le monde. Gandhi

Hm hm Pfffffffffff ! Ben… euh…. Faut dire que… c’est… enfin… on… bof ! PFFFFFFFFFFFFFF ! bruits de bouche… bouche fermée… bouche bouchée… Bouche bouche bouche bbbog bbog beug… ouais… vide vide vide trop… trop… trop… bon quoi ? ben… on pfffffffffffffffffffffe. Hm. Nez mots dans le nez parole coincée dans le nez… bloquée la pensée bloquée. Pas pas pas…. Colère colère colère colère… Quoi quoi pfff… on voudrait bien vous y voir… vous… vous y voir… hein, remonter le moral… remonter le moral remonter remonter… bas si bas descendu si bas si descendu… dans le trou le trou le trou… l’immensité… la réalité dépassera toujours la fiction… la fiction la friction l’affliction l’affliction la flexion… la la la le joli mois de mars fini lalala le joli mois lala le joli printemps avec ses fleurs ses couleurs ses oiseaux ses guerres les fleurs les couleurs les guerres les oiseaux le nucléaire les oiseaux ! OISEAUX OISEAUX OISEAUX être ne pas être être oiseau être autre autrement être idiot heureux être oui pot si tif être lire aussi la lettre de Fred Vargas lire continuer à continuer de dire profiter profiter profit prokadfi proooooooooooooooooooooooo prout prout prout prftttt… pfpfpfpfpf zzzzzzzzzzzzzzzzzzarrgh arrhg ARRGH…

L’édito de La Taupe n°45

LaTaupe1On est bien étonnée d’apprendre ces temps-ci qu’il y a des dictateurs… Personne n’en parlait jamais de Benali, de Boumarac et de Badhafi enfin ils étaient invités ici comme des gens dignes d’être invités… Enfin y a pas si longtemps hein ? deux ans peut-être… le Badhafi n’a-t-il pas été reçu à grandes pompes par un certain président français ? C’était pas le même peut-être ? hein ? ou alors on savait pas que depuis tout ce temps… On peut pas tout savoir hein ? hein ?  trente ans de pouvoir… ben quoi ? Où est le problème… quoi le pouvoir ??? Quoi 25 ans de règne… c’est pas les chiffres exacts ? qu’est-ce que ça peut faire… une deux trois décennies de règne… Du coup on a quand même écouté France Inter et ses soi disant informations… et alors on y parle de dictatures renversées… mais debout ces dictatures on ne les évoquait pas… c’est bizarre… bizarre… on pouvait même y passer ses vacances dans un palace quelconque aux frais de… de qui ? ah chut… quand même… et  celui qui se fait appeler président de tous les français… y a pas si longtemps… il n’était pas en Égypte avec sa nouvelle conquête ? c’était pas en Égypte… invité par qui… en Égypte ??? non ? on se serait trompée ? Les pyramides c’est pas en Égypte qu’elles sont ?
Alors si Mam est virée à cause de ses vacances chez Benali et qu’elle dit des conneries (là au passage on rigole… et aussi on constate que les femmes du gouvernement de 2007… giclent les unes après les autres… coïncidences, aussi ?) c’est pas pareil pour le super président ? Lui non ? il est pas viré ? Ah bon.. lui c’est pas pareil… ah bon… ça nous fait penser à quelque chose… pas vous ?

Nb : des pensées pour les gens qui se battent…

L’édito de La Taupe n°44

LaTaupe1Prions l’autorité de rester dans ses limites, qu’elle se borne à être juste. Nous nous chargerons d’être heureux.
Benjamin Constant

C’est pas encore février… tant pis …enfin presque… si…mais pour une fois on est en avance un peu… une fois n’est pas coutume.. si on est en avance c’est pour vous prévenir qu’il y a quelque chose à voir à la télé… le 1er et le 2… février… alors… on voulait vous prévenir un peu à l’avance… Ah ben c’est demain ça ! Quoi ? On vous disait de jeter la télé y a quelques temps ? Ben Oui oui c’est vrai… et alors vous l’avez jetée ? Oh ben c’est pas grave… vous  pourrez toujours aller chez la voisine, elle l’a encore elle sa télé… et puis le voisin aussi sans doute… Ben oui une fois n’est pas coutume, une fois… si on vous dit regardez la télé.. c’est parce que y a quelque chose à y voir ces deux soirs-là… Oui oui c’est pas une blague… On est au courant parce qu’on connait quelqu’un qui sera dedans … et puis surtout on l’a déjà vu ce qu’ils vont passer ces deux soirs-là… on peut donc en parler… pensez… on est en avance on vous dit… c’est pas souvent qu’on est en avance… Alors c’est quoi cette merveille télévisuelle ? C’est La Recherche du temps perdu adaptée par Nina Companeez… oui oui celle de Marcel… Ne ratez pas ça c’est splendide… C’est de la belle télé… comme une bulle de beauté…

L’édito de La Taupe n°43

Indignez-vous ! Stéphane Hessel

On fait silence… on n’a pas envie de parler… on est muette… bouche fermée, oreilles closes… non pas les oreilles closes… rien à dire… enfin pas tout à fait vrai… le rien à dire. On pense à vous et ça c’est pas rien, c’est même beaucoup de penser à vous… mais ce qu’on pense on n’a pas forcément envie de le dire.
On rêve, quand même, on rêve ! On rêve que vous viendrez nombreux, que vous aurez le temps, l’envie, que vous serez partants, contents, indulgents…
On fait silence mais pas tout à fait. Dans la tête, ça chante, ça dit c’est beau cette lumière, ces couleurs sous le soleil, ça dit chouette on va aller voir la rivière comment elle va, elle est là la rivière, depuis quand elle est là ? On dirait bien depuis toujours, comme l’air et la terre.

L’édito de La Taupe n°42

LaTaupe1Prions l’autorité de rester dans ses limites, qu’elle se borne à être juste. Nous nous chargerons d’être heureux.
Benjamin Constant

Non c’est pas possible ça pas possible d’accepter ça ! Tous ces gens dans la misère, pas possible de ne pas voir… pas possible d’accepter ça… on baisse les yeux… on marche les yeux baissés… on se réfugie dans ce drôle de paysage, le bitume et ses traces… les yeux baissés pour ne pas voir celui qui est couché par terre… celui qui dort le ventre à l’air… des œillères pour ne pas lire les slogans publicitaires… on rêve d’un jour où ce sera enfin fini… où toute cité sera débarrassée de ce fléau visuel qui a envahi tout l’espace… on regarde le sol en marchant… ne pas voir… on aimerait mieux regarder en l’air les yeux au ciel, les yeux au ciel, on aimerait mieux. Poser une pièce à celui qui dort… là par terre… intimidée… ne pas oser parler à celui que l’on croise presque tous les jours, au même endroit… envie de lui parler… les yeux baissés… et tout d’un coup là un mot écrit par terre… incroyable… là écrit par terre à la peinture : confiance… le bonheur de lire ce mot là tout d’un coup… ça donne idée… idée d’écrire des mots ça et là… oui ça fait envie de faire ça … un mot par ci par là… pour quelqu’un qui passe et qui le lira. Hm… une idée à creuser…. On va essayer !

L’édito de La Taupe n°41

LaTaupe1Le pire c’est l’isolement. Le pire c’est la misère. Elle est là bien présente ici, criante… et l’indifférence… c’est bien étrange tout ça quand même… pourquoi on ne peut pas mieux partager les richesses… quel dommage… des nuées d’hommes indiens, ou africains vendant des Tours Eiffel à la sauvette… bandes organisées qui se retrouvent dans les taillis du jardin du Trocadéro. Petites filles imitant les sourds muets pour glaner quelques sous… Campement de carton sur le trottoir dans les endroits les plus improbables… là en bordure de Seine deux petites tentes… quelques objets récupérés… un nounours… un sac… un verre… ici un homme sur le trottoir dans un fauteuil, un chat sous son manteau… une petite femme toute ronde qui chante dans le métro d’une voix époustouflante, une roumaine… un homme qui dort le ventre à l’air… un autre tous les jours en courant d’air qui joue de l’accordéon… et qui joue tellement mal… la police partout à pied à cheval à vélo en voiture en rollers… l’armée de terre mitraillette au poing… tout va bien ! des touristes qui se prennent en photo devant la Tour Eiffel, avec un militaire mitraillette au poing… la foule, des queues… et puis la beauté de cette humanité, la diversité l’extraordinaire diversité… et soudain croiser un visage connu… étonnant !

L’édito de La Taupe n°40

L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod              

Nous aurons encore plus besoin de poésie
Nous aurons encore plus besoin de nous écouter
Nous aurons encore plus besoin du chant des autres
Nous aurons encore plus besoin de voir la beauté
Nous aurons encore plus besoin de rire
Nous aurons encore plus besoin de nous aimer
Plus que jamais à partir d’aujourd’hui  

L’édito de La Taupe n°39

LaTaupe1L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod              

Dernier voyage avant fermeture ! Festival d’été en clôture ! Ici aucune nouvelle du monde. Tant pis on adore la radio depuis toujours, la belle radio créative qui embarque, la radio qui vous fait voyager tout en écossant des haricots, en rangeant des papiers, en nettoyant l’évier …  Celle qui vous surprend, vous laisse en suspens… tout d’un coup, une voix, un mot, un chant, un cri… et toute seule dans votre cuisine vous vous mettez à pleurer parce que vous êtes touchée, émue par une histoire, une voix, un mot un cri… Maintenant … C’est silence radio… ça ira bien mieux comme ça. Bien sûr les choses elles arrivent dans nos oreilles… bien sûr quand on a des antennes, on finit par recevoir des messages… il est question de réformes pour notre bien à tous. C’est comme un grand fourneau… avec un grand nombre de gamelles … elles sont sur le feu depuis 20 ans, 15 ans, 10 ans… y en a une qui mijote depuis longtemps déjà (avant 1995 ?), dedans cette gamelle-là on prépare la sauce fin de vie, comment honorer nos vieillards en les laissant finir leur vie avec 400€ par mois, en les obligeant à gagner leur vie jusqu’à quel âge ? ah oui… 62… ah c’est que 62… Non ce ne sera pas 62 longtemps… ce sera pour notre bien à tous 67 puis 70… et puis crève… surtout ne tombe pas malade avant hein… reste en forme… car l’hôpital hein ? ah oui l’hôpital… ah l’hôpital … ben l’hôpital n’est plus hospitalier… si t’as envie d’uriner on te met une PROtection, laisse-toi faire, on n’a pas le temps de te lever pas le temps de te parler pas le temps de te toucher pas le temps de te caresser pas le temps de t’aider à manger pas le temps de t’écouter pas le temps de te regarder… tu fais partie du passé, tu n’as pas mis d’argent de côté… tant pis pour toi… si tu as raté ta vie en la gagnant péniblement… tant pis… il faut penser à l’avenir… il y a les enfants … ah oui les enfants… où ils sont les enfants… ils jouent ? non ils ne jouent pas ils sont en activité les enfants … ils ne jouent plus dehors dans les rues… ils sont sous protection… il y a les jeunes ah les jeunes oh les jeunes ah ah ah ah ah les jeunes ? ils préparent des concours pour préparer des concours qui leur permettront d’entrer en formation pour faire un an de formation à la préparation d’un concours qui les  préparera à un métier qu’ils doivent connaître avant d’y entrer… ah les jeunes hein…  mhm… et pourtant il fait si bon ici dans la maison, il fait frais…  les hirondelles sont nées hier… mais on est rattrapée par la colère, on s’est laissée surprendre… Bon c’est fait ! on vous invite à venir ces trois jours de juillet à partager un moment avec nous avant la vacance, le repos… Venez…

L’édito de La Taupe n°38

LaTaupe1L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod              

Eh ben ça traîne hein ? ah ben qu’est-ce qu’on y peut si les jours sont trop courts et le travail abondant ? hein ? ben dans cette période noire sombre et désespérante on  se sent un peu à contre courant. Tout va dans le bon sens, le nez au vent mais pas les orteils en éventails, on avance. On est poussée comme sur un bateau. Petit équipage à bord. On a commencé une sorte de traversée. Les escales sont rares mais bonnes… une aventure en quelque sorte, avec le plaisir de revenir, d’être ici quelques jours, encore plus grand. Faut dire qu’ici le travail ne manque pas non plus… les araignées s’installent dès qu’on a le nez tourné, vous savez ce que c’est… nous voilà à jouer la ménagère un peu partout… et même dans plusieurs rôles… et à la maison le balai s’ennuie… Pendant ce temps ici les spectacles continuent de rassembler du monde et de réjouir les cœurs… pourvu que ça dure…

L’édito de La Taupe n°37

LaTaupe1L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod              

Mai quoi ! Mais quoi ? ben oui, on fait ce qu’il nous plaît ! On essaie du moins… Oui oui déjà la moitié du mois passée, envolée déjà … ben c’est pas qu’on hibernait, c’est pas qu’on hibernerait pas, c’est qu’on était partie sans arrêt, à droite à gauche, à gagner son pain on était… et pas de secrétaire à la maison, pas d’ordinateur portatif, pas le temps… et plein de pas… et puis bon ça pouvait bien attendre… d’ailleurs personne ne s’en est plaint (avec un t ?) de ne pas nous lire… hein… tant pis tant mieux. Bref on est là de nouveau et on pense à vous dans ce matin glacial. La cheminée allumée, la porte et les fenêtres encore fermées… on pourrait se croire en hiver si les oiseaux n’étaient pas si actifs, si les roses blanches ne pointaient pas leur nez. Hm et puis aussi quand on est arrivée, on a vu qu’un couple d’hirondelles s’est installé dans la chambre du chien… ah ah ça fait plaisir d’être choisi… d’avoir leur confiance… on sera marraine de ces oisillons-là ou grand-mère, tiens.
Les oiseaux ce mot on aime à le dire… OISEAU… OISEAU… OISEAU comme l’oiseau du film de Paul Grimaud… ah tiens un rayon de soleil, il est par là le paresseux…  bon patientons ça finira bien par arriver… patientons…

L’édito de La Taupe n°36

L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod              

Eh eh eh… oh formidable! Il y a un bouton qui est sorti sur le citronnier. Voilà deux ans qu’on guette ce moment. Ah ! c’est beau à pleurer… Aussi dehors c’est beau ! tout sort en même temps, tout s’épanouit là sous nos yeux… tout était transi et voilà… c’est reparti, ensemble tout ensemble. C’est drôle parce que du coup on se rend compte que l’ordre des choses n’est pas forcément l’ordre prévu… c’est pas si rangé que ça la nature… pas si… du coup il y a des fleurs qui se rencontrent pour la première fois, on a vu ça tout à l’heure… des fleurs qui se voyaient pour la première fois. Ça c’est beau à voir. Aussi … une pensée, tous ces jours pour Jean Ferrat qu’a largué les amarres. Il devrait mourir plus souvent Jean Ferrat comme ça on l’entendrait à la radio plus souvent… c’était beau de l’entendre tout d’un coup dans le poste. Ça nous a fait pleurer. C’est curieux cette façon de rendre hommage aux gens quand ils sont morts… après les avoir ignorer toute leur vie…  quand même… j’espère qu’il a vu ça Jean Ferrat et qu’il a rigolé… sans doute il aurait écrit une chanson là-dessus…Comment on va faire maintenant… on se dit qu’on devrait faire les funérailles des gens qu’on aime quand ils sont vivants, et que ça rendrait peut-être la mort plus douce plus facile… peut-être !

L’édito de La Taupe n°35

LaTaupe1L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod              

On se demande bien comment ça se passe… qui donne un prénom au vent, à la tempête, à l’ouragan, au cyclone… qui se permet de faire ça ? c’est qui ? et pourquoi ? à quoi ça sert ? pourquoi on ne donne pas un nom à la brise, à la goutte de pluie, au rayon du soleil, au grêlon… c’est idiot de baptiser toujours ce qui choque, et non pas ce qui fait du bien… vraiment c’est idiot… D’accord… C’est vrai que ça a bardé dans la nuit de samedi à dimanche… entre 2h et 5h on n’a pas fermé l’œil… on était cramponnée sous la couette… et la maison tremblait… une drôle de sensation… Cette puissance-là… qui se riait de notre impuissance… on était tapie comme un animal, une petite chose… un grain de rien du tout…Aussi la pensée que la nature se fâche sérieusement et qu’on devrait arrêter d’urgence de la maltraiter… il y a avait quelque chose de puissant vraiment.. une colère qui s’exprimait…mais bon… on connaît la chanson… le malheur des uns fait le bonheur des autres…Voilà ! depuis on a perdu une amie, la belle Henriette est partie. Elle est partie juste avant cette tempête mais on l’a su après. Je crois qu’elle a bien fait. On espère que le vent a pris soin de son âme… Lui dire combien, on l’aime et combien elle nous a aidée à dompter notre voix et choisir notre voie. D’ailleurs on lui a dit avant qu’elle ne parte et on s’est quittées  en s’embrassant bien fort et en se regardant dans les yeux. Le dire à vous… aussi. Le dire au vent qui s’est tu.

L’édito de La Taupe n°34

LaTaupe1L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod  

Bon bon bon, hm, hm, oui, bon… alors que le soleil entre dans la maison et qu’au dehors les mésanges et autres volatiles profitent de cette douceur soudaine, que la chienne Pop est alanguie pattes en l’air confiante. On a du mal à être enjouée ce jour. Tout un fatras dans la tête et en dehors, tout un encombrement, toute une fatigue…
une impression que le sol est miné… plein de trous…
Et toutes ces disparitions en ce début d’année semblent le confirmer…
oui ça dégringole de partout tout autour…
Les pompes funèbres doivent se réjouir…
eh les bels gens ! arrêtez de mourir ne partez pas… stop !
Y a de quoi être fatigué si on est sensible…
si on est sensible… sensé, c’est tous les jours en ce moment, tous les jours des coups de boutoir, tous les jours la bêtise, tous les jours des couperets, tous les jours des expulsions, tous les jours le mensonge, tous les jours… comment arrêtez ce massacre ?
Ah et puis zut pourquoi vous ne venez pas plus nombreux ici… on va pas tenir… si vous ne venez pas… Ce week-end avec Théâtre en Action c’était vraiment bien… alors vous avez encore raté !
On vous attend on vous le répète… ne nous négligez pas… ne vous négligez pas… nourrissez-vous, rencontrez-vous… rencontrons-nous…
En attendant envie de vous faire partager ça… là-dessous, on y parle entre autres d’insurrection des consciences…
www.bastamag.net
www.colibris-lemouvement.org

L’édito de La Taupe n°33

LaTaupe1Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur. Albert Camus

On a entendu cette phrase hier… Tiens on trouve ça bien bien cette phrase. On n’est pas obligé de choisir la morosité quand même. On pense que si on se laisse mener par le bout du nez forcément qu’on tombe dans le panneau… c’est vrai des panneaux y en a plein beaucoup trop… mais après tout notre nez nous appartient non ? On va vous raconter une petite histoire vécue là juste le deuxième jour de janvier. Bon on était en train de chercher à ranger un peu, à trier des affaires, à rêvasser aussi toute absorbée par cette décision de mettre de l’ordre. Bon mais juste il manquait … il manquait des cintres, tous partis rejoindre le studio du fils qui pas bête a bien compris qu’il est plus facile de pendre des habits plutôt que de les plier… bref la crise, pénurie … comment ranger les robes, les falbalas et autres costumes… sans cintre… allez un effort donc : sortir pour en acheter… ah zut… prendre la voiture, réfléchir où trouve-t-on des cintres, réfléchir encore et se dire soyons un peu futée et rentabilisons ce déplacement …on passe sur les détails et méandres des pensées suivantes. Nous voilà partie à la ville en voiture au supermarché pour y acheter quelques lots de cintres… un 2 janvier il ne devrait pas y avoir beaucoup de monde… tu rêves ma fille, déception, si… il y a du monde… tant pis tête baissée entrons dans le supermarché quérir ces cintres et finissons en… ah il y en a oui… des en fil de fer … tout simples… mais fichtre pas donnés: 18 pour presque 40frs ça fait cher le centimètre… bon tant pis… repartons… caisse rapide n°6 moins de dix articles… pas rapide en fait car la queue… et là surprise juste à côté il y a quatre caisses étranges dites « caisse panier ».. ah ça alors… pas de caissière, pas de caissier non plus, disparus … et à la place des machines bien sûr… et à ces caisses des gens qui passent eux-mêmes leur produits devant un rayon lumineux et ça fait bip… et c’est marqué on paye en liquide ou avec la carte… bon on a eu le temps de regarder le nez de ceux qui passaient leur marchandise de leur plein gré rien de spécial, tout absorbés ils étaient… paf ! dans le panneau… ils sont tombés…c’est ça la politique du consentement… non ?

Nb : si vous n’avez pas adhéré cette saison vous pouvez encore le faire… plus on est nombreux mieux c’est… c’est 15€ juste un peu plus cher que 36 cintres…

L’édito de La Taupe n°32

Dernière ligne droite avant changement d’année… bien finir celle-ci … on est allée écouter Albert Jacquard hier… il était là tout fragile avec son grand âge… sans fioriture là présent avec cette voix si particulière… oh la la comme ça fait du bien d’écouter un homme de cette trempe… on aurait voulu rester à l’écouter encore et encore… on aurait voulu… tout d’un coup le temps qui passe, l’âge, l’espace, la Terre, tout est là avec des milliards d’années derrière soi… et puis la gravité des propos de la situation, un constat terrible et malgré tout l’humour, l’intelligence, l’intelligence du cœur, la malice dans les yeux… on a ri même… et puis la place des enfants et toujours se rappeler à quel point ils sont précieux et comme nous avons le devoir d’en prendre soin, et de les respecter.
Merci à vous Monsieur !
Et puis c’est dimanche alors des pensées pour Kriss…

L’édito de La Taupe n°31

Un vrai temps de Toussaint bien pluvieux, bien sombre… oh c’est bien quand on a eu beaucoup de soleil de voir la pluie, un ciel bas gris gris. La terre rit, s’ouvre et reçoit cette déferlante, cette abondance… Ça donne envie de dormir, ça pose ça repose aussi. Qu’il pleuve qu’il pleuve qu’il pleuve…
De pas contente la Taupe est passée à bien contente puisque y avait du monde pour écouter Vadim Piankov (c’était beau) et aussi parce que pour la première fois qu’elle a reçu du courrier des lecteurs… ils s’inquiétaient pour elle…ça c’était bien d’avoir  des réactions, preuve qu’on la lit quoi… que tout ne se perd pas dans une nébuleuse nébuleuse… Gardez la tête haute elle a envie de vous dire… gardez l’espoir aussi…

L’édito de La Taupe n°30

LaTaupe1Ce que tu rêves fais-le. J. Delteil… d’accord… on continue…

Allez c’est ça on continue de rêver… ouais ! et pas que de rêver quand même puisqu’on va commencer là dans quelques jours la huitième saison !!! eh oui ! Faut tenir, car vous ne le savez peut-être pas mais derrière ces sept saisons passées et devant cette future qui va commencer… ya des gens qui bossent… oh pas tant que ça… on veut dire ils bossent beaucoup mais ils ne sont pas beaucoup… d’ailleurs on pourrait dire même « elles » plutôt que « ils »… quand même ce masculin qui l’emporte toujours sur le féminin… ça commence à bien faire… zut on ne les voit pas beaucoup les hommes par ici… enfin il y en a un ou deux ou trois… alors les gars… vous êtes passés où ??? hein ? On préfère ne pas en dire plus… pas envie de tomber dans les clichés… par contre lisez plutôt : « Le féminin au cœur du changement : la subordination du féminin à un monde masculin outrancier et violent demeure l’un des grands handicaps à l’évolution positive du genre humain. Les femmes sont plus enclines à protéger la vie qu’à la détruire. Il nous faut rendre hommage aux femmes, gardiennes de la vie, et écouter le féminin qui existe en chacun d’entre nous. »
Ce texte est extrait  de la Charte internationale pour la Terre et l’humanisme (par Colibris www.colibris-lemouvement.org)…

L’édito de La Taupe n°29

Ce coup-ci c’est définitif… tout comme certain se font pousser la barbe ou les cheveux en signe de résistance à un régime, on a décidé  de ne plus laisser filtrer aucune information mensongère ici… jusqu’à nouvel ordre ou désordre, donc le silence est de mise et toute personne colportant les dites informations télévisées ou radiophoniques… est priée de laisser ses affaires au vestiaire, dans la rue, où elle veut… on a décidé de se décréter zone protégée, décret sans numéro mais applicable immédiatement… ça ne veut pas dire que le monde et sa misère ne nous intéresse pas… ça veut dire juste ça suffit.. ici on pense… ici on va continuer à s’embrasser chaleureusement, à se serrer la main et les coudes, à boire dans le même verre, à se laver les mains si on veut, à goûter des confitures avec la même cuiller, à prendre une pincée de sel avec les doigts… bref à faire circuler l’énergie et les bactéries. L’Aggrippa on connaît pas… on mange des citrons, de l’ail et des oignons crus… du chlorure de magnésium … on se soigne avant d’être malade.

L’édito de La Taupe n°28

(En illustration : une photo d’une longue pallissade de panneaux électoraux vides)
Panneaux électoraux européenne… juin 2009 du jamais vu… aucun candidat on dirait… c’était le 2 juin ici aux Garlopeaux… on ne voudrait pas que les gens votent… on s’y prendrait pas mieux ! nous on ira quand même !
Tiens !
Non mais !

L’édito de La Taupe n°27

LaTaupe1Eh ! les gens nous voilà de  retour… de retour et repartie… de retour pour un soir… on ne sait… ce que c’est… tourbillon tourbillon…. Les jours qui filent… filent… vertige… Mariette n’a pas tenu son journal… si occupée à exister le soir à La Vieille Grille que toute la journée elle était comme le carrosse de Cendrillon… transformée en citrouille… tapie… muette… bref insaisissable… rien. Ça a bien marché pour elle à Paris… très bien… Et depuis… ben depuis elle dort sans doute… La Taupe prend le relais et turbine de nouveau par ici… par là … alors ici… en mai de beaux moments à prévoir… Venez… vous verrez le théâtre Toujours à l’Horizon de La Rochelle, La Mariette justement, et vous aurez la chance d’écouter Véronique Pestel, un NOM de La Chanson, eh oui, à découvrir si vous ne connaissez pas !  et au fait ! vous dire que on a construit un pont d’ici à la Haute Marne, oui, on est allé chanter là-bas au pays des Juja Lula et c’était formidable…

L’édito de La Taupe n°26

On se gorge de poésie, de musique et d’émotions. On ouvre notre cœur et ça se remplit. Pfff il y en a de belles choses, de bels gens, pff… qu’est-ce qu’on nous raconte, mais qu’est-ce qu’on veut nous faire accroire ?
Après Emmanuel Wade, les Juja Lula deux superbes jeunes filles chantantes et Bernard Meulien disant Couté… et hier soir France Léa (magnifique d’ailleurs elle viendra ici c’est prévu !) qui se produisait à Genouillé chez des voisins… eh… qu’est-ce qu’on peut demander de plus… Pfff… le printemps est là, l’hirondelle juste arrivée… ouah c’est beau !!!! la sève, les bourgeons, les fleurs…tellement beau et jamais pareil… pas besoin de montre au poignet sertie d’or et de diamants… pas besoin de montre… on s’en fout ! les diamants sont sous nos yeux, sous nos pieds, dans nos têtes… vraiment on se gorge de poésie et c’est bon, vraiment bon.

 

L’édito de La Taupe n°25

En février, ça a « bardé »… Des soirées mémorables, de la beauté plein, pleine poésie, plein chant plain chant… OUI ! bardes et poètes, chansonniers, interprètes n’attendent pas mars et le printemps pour se produire ici car ici c’est poésie toute l’année, tous les jours… eh ! on en a de la chance, d’être vivant bien vivant… d’être entourée d’êtres charmants, généreux et battants. Alors c’est le printemps continuons continuons… et il faut venir en mars absolument… découvrir les Juja Lula et écouter du Gaston Couté interprété par Bernard Meulien car Avril sera silence ici… on mijote Les Soliloques de Mariette d’Albert Cohen… et cette Mariette sera sur les planches de La vieille Grille à Paris du 1er au 19 avril… oui… vous recevrez des nouvelles d’elle incessamment sous peu !

L’édito de La Taupe n°24

LaTaupe1Bon ici sur notre petite île tout va bien … très bien même… le public se renouvelle et se fidélise… Ici la création bat son plein et Les Soliloques de Mariette, tirés de Belle du seigneur d’Albert Cohen, le prochain spectacle de Anne Danais est en chantier… C’est Anne Quesemand qui dirige Anne Danais… Le Théâtre des Deux Anne est né ! Oui… une coproduction Maison du Chat Bleu, Théâtre à Bretelles et Vieille Grille…
C’est pas rien quand même ce pont entre Les Garlopeaux et Paris… un pari gagné… Qui aurait imaginé ça il y a six ans ? hein ? incroyable.
Donc tout ça pour vous dire que les paris les plus fous, les plus improbables sont souvent ceux qui aboutissent… alors continuons de rêver, que chaque porteur de rêve continue sa route et que chaque rêve se réalise… c’est possible !

L’édito de La Taupe n°23

LaTaupe1Allez ! Bonne Année à vous tous, amis d’ici et de partout ! 2009 sera ce que nous en feront, voilà ! Puisqu’on a tous une tête et dedans de quoi, pour réfléchir, agir et créer… ne nous gênons pas !!! Agissons ! Réfléchissons ! Créons …. Et cessons d’attendre qu’un sauveur hypothétique nous sauve d’une crise hypothétique, nous protège de dangers hypothétiques… Certes on aura remarqué que les bulldozers ont très bien fonctionné l’année passée, très bien fonctionné… bon on ne peut pas dire le contraire… mais nous avons des mains, nous avons un cœur, nous avons les mots et la musique… alors… ne perdons pas notre temps à regarder et écouter ce qu’il reste de cette soit disant télé, ne laissons pas nos enfants se noyer dans ce flot d’images racoleuses et qui les dupe… et qui tue leur imaginaire. Inventons là où nous sommes… Nous ne devons rien attendre que de nous-mêmes. Alors on fait ça et on en reparle, hein ? on s’organise ? hein ? On a eu deux beaux cadeau à Noël… ici… la lettre de Philippe Forcioli… que vous pouvez lire sur www.chatbleu.org et aussi un chef d’œuvre est sorti sur les écrans de cinéma… Les Plages d’Agnès de Varda… il faut aller voir ce que raconte cette belle dame digne, voir et revoir…

L’édito de La Taupe n°22

LaTaupe1Chaque heure, chaque seconde on rêve d’un autre monde ! Mais ce monde-là on ne peut pas le faire seule ! C’est bien la seule chose qu’on trouve à dire en ce 3 décembre ! On pense que ça vaudrait le coup d’essayer ! On sent une fatigue tout autour d’ici ! Tout dedans, un repli sur soi ! Est-ce l’hiver qui approche ! Est-ce plus grave docteur ? Dans ce monde-là on pourrait dormir, se reposer. On pourrait laisser portes et fenêtres ouvertes. On pourrait prendre la main d’un enfant simplement. On pourrait cultiver son jardin avec le voisin, la voisine. Emprunter l’outil, le livre, le sel. On saurait demander. On saurait recevoir. On saurait la sincérité. On saurait écouter le chant des oiseaux, des fleurs, des arbres et de la terre. On travaillerait à se connaître soi. On parlerait la belle langue. On se dirait des poésies. On offrirait les grandes scènes, les ondes publiques à Jacques Bertin, à Philippe Forcioli, à Hélène Martin, à nos poètes…  On stopperait guerres et profits. On travaillerait pour le plaisir. On aiderait les plus faibles. On respecterait nos vieillards. On se reconnaîtrait. On pourrait dire je ne sais pas, je ne comprends pas… On pourrait se tromper, changer de routes, recommencer. On offrirait tous les chemins à nos enfants. On leur apprendrait la beauté, que la musique est silence, que l’aube est noble, que le soleil brille par delà les nuages, et que la pluie aussi est joli temps ! Ce soir la lune étincelle en croissant, la lune est couronnée … il fait froid. Il fait nuit.

L’édito de La Taupe n°21

LaTaupe1Oh oh ! vous avez raté un sacré beau moment, ici ce premier week-end de novembre… y avait un stage de chant… et c’était vraiment magnifique. Avec Hélène Myara… oui encore une Belle Hélène ! On était quinze… et on y était et c’est bien pour ça qu’on a pas fait le journal à temps. Ben on n’a pas de regret, au contraire, on s’est fait du bien à chanter pendant deux jours.
Et ça continue le chant car demain on va se produire sur une scène prévue à cette effet.. ben oui un plateau comme on dit dans le jargon… bon on est bien contente même si on ne pourra chanter que pendant 40 minutes… ça nous fait bien rigoler de faire la première partie d’une jeunette de 30 ans… avant c’était le contraire les jeunes en première partie… les temps changent non ??? quoi de neuf ? ben quand même ce nouveau président aux États-Unis d’Amérique ça classe comme on dit… enfin ! du charisme et des choses à dire… ben on lui souhaite de faire beaucoup mieux que les autres… et on rêve en se disant que peut-être… enfin il va se passer quelque chose… bon revenons à nos moutons… ici nous avons découvert Mouron la chanteuse et ben c’était vraiment bien ! vraiment ! et là ce mois, on va continuer avec de la chanson…

L’édito de La Taupe n°20

LaTaupe1Allez si on essayait la confiance en soi… Bon sang de bonsoir ! On est pas obligé d’être un mouton… On peut décider de vivre autrement… et on va même vous raconter que y a quelques jours, on a appris à fabriquer du yaourt… et du bon… vous pensez mais qu’est-ce que le yaourt a à voir là-dedans… Ben justement ça a à voir… qu’on veut nous faire croire qu’on est des moins que rien, et qu’on ne sait rien faire ! Pourquoi ? Ben juste pour que nous soyons obéissants et rien d’autre… qu’on mange ce qui est bon pour nous, qu’on porte ce qui est beau pour nous, qu’on lise ce qui est bon pour nous, qu’on regarde dans le bon sens, qu’on regarde la télé en silence, qu’on l’allume sans la regarder, qu’on soit un bon malade, un bon élève, un bon consommateur, un bon électeur……
Alors le yaourt pour le faire c’est si simple que vous n’allez pas me croire :
Prenez un bon yaourt (bio ou fermier ou venez me voir je peux vous en donner) ! pour faire un litre de yaourt il vous faut mettre douze cuillères à café de yaourt dans un bocal par exemple et verser dessus du lait cru chauffer à 50 degré environ (tremper votre doigt, c’est chaud mais pas trop) et voilà fermer le bocal… emmitouflez le dans une serviette de toilettes et oubliez le pendant 6 heures au moins… et voilà… on vous garantit que ça marche !! et c’est extraordinaire car vous mangez un yaourt qui n’a pas parcouru des milliers de kilomètres et en plus il n’y a pas d’emballage… Pas mal… Non ? alors quoi si on regardait un peu du côté de no vieux ??? on en faisait bien des choses avant…  hein ? pourquoi on se laisse faire… qu’on avale couleuvres après couleuvres… c’est pareil pour le pain… ils ont réussi à faire croire qu’il fallait une machine pour en faire… ben non c’est même pas vrai ! enfin ! nous… on est tellement contente de ne plus aller en grande surface… ça change la vie…

L’édito de La Taupe n°19

Bon ça va ! ça vient ! ne vous énervez pas… on attendait que le site soit à jour pour recommencer à vous parler… et puis y a des travaux, et puis on aurait bien voulu un mois ou deux  d’été en plus pour faire rien, que rêver, chanter, danser, faire des siestes dans le hamac tout neuf… eh ben c’est passer trop vite vraiment trop vite vraiment ! Zut ! Quand même y a pas moyen de prendre le temps de se reposer, même pas le temps de s’ennuyer un peu et de se dire chouette on va revoir les copains et les copines, même pas le temps de se réjouir. Zut quand même c’est quoi ce truc qui nous fait tourner si vite ! on comprend pas… avant des fois quand on était petite on s’ennuyait… c’était interminable parfois tellement interminable… l’ennui était si gros… et on était dessous… comme écrabouillée, dessous, dessous. Tiens ce soir, ça sent l’automne que c’est pas croyable pour un peu, on retrouverait l’ennui , cette espèce d’angoisse  du dimanche soir…
Bon ça va à part ça et toutes les mauvaises nouvelles qu’on ne veut même plus les entendre… même pas un peu. Tiens d’ailleurs ici c’est un endroit où il n’est pas autoriser de dire : « ils ont dit qu’il allait faire beau demain ». Ici on veut pas savoir à l’avance car on se dit que c’est peut-être à cause de ça que ça va si vite ! tiens !

L’édito de La Taupe n°18

Oh oh…
Voilà on est prêt à vous recevoir… juste quelques finitions de dernière minute ! Le festival d’été va commencer demain… chaussez vos souliers, prenez un chapeau, votre porte monnaie aussi (ben oui), et peut-être de l’eau… Nous vous réservons des surprises ! Ici aux Garlopeaux et pour une semaine s’ouvre La Plus belle école du monde… à tout de suite !

L’édito de La Taupe n°17

LaTaupe1Bon ben c’est de pire en pire… on va être licenciée… on va se licenciée soi-même tiens ! vraiment quoi… c’est intolérable… tiens on va se délocliser, non délocquaciser, euh délocaliser toute seule… se réformer… se déformer… on va la fermer une bonne fois pour toute… on n’a pas honte dites donc… non pas honte on la laisse la honte… eh… et puis quoi encore… bon alors … c’est que on croyait que c’était encore le mois de mai… parce qu’on espérait que… il serait chaud le mois de mai… mais mai 2008… est glacial, tristement glacial… on en prend pour notre grade ce coup-ci, une pluie, des rafales de décrets, de ligotage de pensée, des giboulées de mensonges, des matraquages… tout azimut la casse… la destruction massive de nos repères, de notre mémoire, de notre histoire, de notre école… Les assassins sont partout, nous sommes… cernés… concernés, consternés… plus que jamais… créons…

L’édito de La Taupe n°16

Ah ben là ! Ah ben… là… euh ! ben… ça va pas du tout ça ! Mais alors pas du tout. Quoi ? on est quand là ! hein ? euh ? quel jour ? Le 6 mai ? oh ! ça nous rappelle quelque chose ! oh ! On ne serait pas un peu en retard par hasard ? Ben… euh… si… un peu… pas mal même. Vous pouvez pas savoir le nombre de messages de lecteurs impatients de nous lire… qui se sont manifester. Ça, ça fait bien plaisir de savoir qu’on est attendu ! On n’a pas compté les messages mais la boîte, elle, elle en a débordé. Ça s’inquiétait… alors vous êtes malade, morte, partie, enterrée, amoureuse ? Ben non, même pas, même pas amoureuse La Taupe… trop occupée… Voilà. En stage d’ubiquité, on était partie, si bien, qu’on sait même plus où on est et quand on est, ce qui est important de ce qui n’est pas important… on en est presque réduit au silence tellement on est déboussolée.

L’édito de La Taupe n°15

LaTaupe1Les hirondelles sont arrivées ! On les a vues samedi tout juste ! Il faisait chaud et bon ! On avait le nez en l’air et elles en ont profité pour se montrer ! Vite fait !
« Déjà vous revoilà ?! »
« Ben oui, on est là ! »
Oh il était beau ce mois de mars, ici on veut dire… oui ici… on a vu des belles choses… des belles et des bien mûres… et du monde… juste ce qu’il faut. Bravo les gens, bravo de venir ici partager tous ces instants. Bon ! Avril on sera bien tranquille, vacances scolaires obligent ! Nous on s’en va tiens, on va faire le clown un peu plus loin, histoire d’affûter son regard et de se bousculer les méninges et les oreilles… on aura des idées neuves qui pousseront dans la tête et on est bien contente, tiens… Rien à dire sur la situation générale, parce que trop à dire peut-être…

L’édito de La Taupe n°14

LaTaupe1Ça fait un an qu’on écrit un édito… un anniversaire en quelque sorte.
On a un an… et ben figurez-vous que pas plus tard qu’hier soir on a eu un drôlement beau cadeau, un de ceux qu’on ne peut pas trouver en rayon… nulle part ! un cadeau sans égal… on était invitée pour dîner, on n’avait rien à préparer… juste venir pour manger… ben on était tous là réunis et voilà qu’ils m’ont fêté mon anniversaire… on n’avait rien vu venir, rien du tout ! et c’était bien doux cette chaleur et cette bonté joyeuses… oui drôlement bon… quoi ? on appelle ça comment ? hein ? de l’amour ? Non ? ben si… c’est ça… de l’amour ! Oh ben… non… on trouve pas ça dans les magasins et ceux qui se bouffent le nez avec leurs millions, leurs milliards… ils ne peuvent pas comprendre… dans leurs poches ils ont des couteaux, dans leur tête des cauchemars, dans leurs yeux du vide, dans leurs mains des armes, dans leur bouche de la misère, dans leur cœur de la boue ! Oh les pauvres ! Les pauvres ce sont eux ! Pas nous… Nous, nous avons tout…

L’édito de La Taupe n°13

LaTaupe1Eh ben nous voilà repartis vers un nouveau printemps !
Hm hm ! le vent n’apporte guère de bons parfums ! Il fait froid ! Oh comme il serait bon de faire tout valser ! En mai par exemple ! Mais les muselières tombent sur les museaux et les procès injustes pleuvent (l’un des derniers verdicts ! Kokopelli condamnée voir leur site ! www.kokopelli.asso.fr)
On ne sait plus où donner de la tête ! Ils sont forts les experts, très forts ! Qui peut croire encore que nous vivons sous un régime démocratique ! Aïe les vestes qui se retournent ! Aïe les expulsions ! Aïe la constitution européenne ! Aïe la poudre aux yeux ! Aïe les histoires de paillettes et de strass ! Aïe les mensonges et le cynisme ! Aïe la presse ! Aïe le code du travail ! Aïe edf-gdf, la poste, la sncf, l’éducation, l’hôpital ! Aïe les colosses couleuvres à avaler ! Aïe Aïe Aïe…
Au secours ! Au secours !
Ouf ! il y a des violettes parfumées ! des mésanges insolentes ! des oies qui filent vers le nord ! la beauté du givre le matin ! le persil frais coupé ! les œufs frais cueillis dans le poulailler ! il y a la vie ! il y a nous !

L’édito de La Taupe n°12

TOUS NOS VŒUX POUR CETTE NOUVELLE AVENTURE !
Que réserve donc cette belle et nouvelle année qui s’annonce ? Pour une fois on a décidé d’écrire la veille du jour J ! Une fois n’est pas coutume. On a décidé encore plus maintenant de n’en faire qu’à notre tête, d’en profiter, de cesser de se faire du mauvais sang, parce qu’on se dit que peut-être ça nourrit les mauvais esprits. Bon, c’est pas facile tous les jours, on est d’accord ! Tout est fait pour nous désespérer… Tout, absolument tout… Mais bon sang, on a une tête et on a des amis… alors semons des graines à la volée, par ci par là, et ça va germer c’est sûr… Relisons les poètes, chantons, dessinons… rencontrons-nous ! Personne ne peut arrêter la beauté de surgir là où elle décide de surgir… personne !

L’édito de La Taupe n°11

LaTaupe1Premier décembre 2007 ! Paf ! voilà que c’est le dernier mois de cette drôle d’année ! et que c’est le moment de réfléchir à ce qu’on voudrait bien comme cadeau ! Bon ! Des idées de cadeaux, on en a plein ! Deux chaussons ne suffiront pas !
On voudrait pour Noël : des papiers pour les sans papiers, des toits pour les sans toits, la souveraineté des peuples partout dans le monde, la destruction massive des armes et des armées, le rétablissement des prix uniques comme quand on était petite, la disparition des publicités dans les espaces publiques, le respect du non au référendum, l’arrêt du nucléaire, un nouveau président, cultivé et bien dans sa peau, un nivellement par le haut pour tous, et la libération immédiate des gens qui se trouvent en centre de rétention que c’est une honte, et aussi celle du petit gars qui a volé des bonbons la semaine dernière et qui s’est pris trois mois ferme… et puis c’est pas fini… car en plus… on voudrait la Salle des Augustins de Saint-Savinien pour faire un centre culturel pour accueillir des bels gens, poètes, saltimbanques, musiciens… et faire la fête !
Voilà ce qu’on veut !

L’édito de La Taupe n°10

LaTaupe1Salut les gens ! La Taupe se porte à merveille et tient à le dire à l’air libre ! On va bien bien bien et on fait la nique à la morosité ambiante et obligatoire, aux dirigeants terroristes qui se prennent pour des dieux, alors qu’ils ne sont rien que des menteurs et des voleurs. La Taupe pense qu’il faut en finir avec ce règne de la peur et ouvrir portes, fenêtres, cœur, oreilles, yeux, pores, sexe et poumons… et jouir de la vie comme on le souhaite. Qu’il n’existe que les contraintes qu’on veut bien se coller sur le dos et rien d’autre !
Voilà ! La Taupe vous convie à changer de regard ! A jeter votre télévision ! A ouvrir les yeux et à regarder le ciel, la lune et les
oiseaux ! A dire ça suffit, je suis un être humain, je pense par moi-même et je choisis d’être vivant.
Salaire : nm. Ce par quoi on est payé (récompensé ou puni) de ce qu’on a fait.
Petit Robert 1979

L’édito de La Taupe n°9

LaTaupe1On veut vous parler de La Taupe, ce mois-ci, parce qu’on s’appelle comme ça et qu’on aime beaucoup les mains des taupes.
Ça fait longtemps qu’on se prend pour une taupe. Très longtemps !
On a toujours pensé que faire un travail de taupe, souterrain, régulier, acharné, ni vu ni connu, ça pouvait peut-être nous sauver, nous et les autres.
On se dit aujourd’hui que si on est plein de taupes à creuser des galeries partout, à couper les racines de la bêtise, ça peut être utile ! Prendre les choses par en dessous, pas de front, l’air de rien ! On se dit ça ! On se dit ça parce qu’on n’a pas envie de désespérer. Désespérer c’est laisser la place, c’est renoncer. C’est comme mourir, mais pas au bon moment.
On ne sait pas pourquoi cette taupe en photo a le nez rouge, mais on a bien une idée sur la question…
La rubrique : Un mot, une définition pour garder bonne mémoire
Dignité : nf. 1- Respect que mérite quelqu’un. Principe de la dignité de la personne humaine : selon lequel un être humain doit être traité comme une fin sen soi. 2-Respect de soi. Petit Robert 1979

L’édito de La Taupe n°8

LaTaupe1La Taupe fait grève !
Tout le monde s’en fout ! Non ! Elle, elle ne s’en fout pas alors ça ne fait pas tout le monde !
C’est vrai on est déjà le 5 septembre et pas une réclamation pour dire : « Alors qu’est-ce que tu bricoles… et ce numéro de septembre ? Hein ? » Non rien ! Le désert ! Ben tant pis ! Elle va continuer quand même à écrire ce qui la traverse le 1er de chaque mois.
Y a forcément quelque chose qui traverse la tête ce jour-là…
Mais aujourd’hui le 5 c’est pas pareil ! d’abord parce que c’est le 6 ! Ben oui déjà ! eh ben… euh… il fait beau avec du soleil et c’est déjà vraiment suffisant… alors tout est ouvert ! C’est encore l’été et la plaquette de la Maison du Chat Bleu sort de chez l’imprimeur ! Elle est drôlement belle ! On peut la demander, venir la chercher, et même la distribuer si on veut.

La rubrique  un mot, une définition pour la mémoire
Ubiquité: 1- attribut de Dieu, présent partout dans un même instant (petit Robert 1979).

L’édito de La Taupe n°7

LaTaupe1Oh la ! Pfffff ! Juillet est déjà fini ! Oh la ! Ben ça alors ! hein ? Déjà ! Oh non ! Pas d’accord ! On n’a même pas quitté son pull… Oh ben zut ! On devrait avoir le droit de recommencer ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ! 
Non mais ! Déjà que c’est pas facile facile ! Qu’on en a des occasions de râler même ici si on veut ! Alors ! si c’est l’automne au mois de juin et de juillet, il va y avoir des suicides à la rentrée, même qu’il paraît qu’il y en a qui nous prépare des réformes qui ont des parfums de régression. Parfum de régression ! Attention est-ce que ça peut aller ensemble ? Parfum et régression ? Pas trop peut-être !
Tant pis ! On n’est pas contente contente ! On voudrait bien manger dehors… et puis on a rien à dire!  C’est pas la peine de faire semblant d’avoir quelque chose à dire quand c’est même pas vrai, et qu’on parle du temps pour remplir le vide ! On boude ! Na !

La rubrique  un mot, une définition pour la mémoire
Grève : action collective, qui consiste en une cessation concertée du travail Elle vise à lutter contre une situation ou une mesure jugée inacceptable, en faisant pression contre le supérieur hiérarchique ou l’employeur par la perte de productivité qu’elle entraîne. C’est une épreuve de force, le travailleur n’étant pas rémunéré. Cette méthode de revendication est considérée comme illégale dans certains pays, et dans les pays où elle est autorisée, elle l’est toujours (illégale) dans certaines professions : en général, les militaires, les pompiers et les policiers n’ont pas le droit de grève.

L’édito de La Taupe n°6

LaTaupe1Ça y est on y est presque, manque juste le soleil, la chaleur, la sueur, les jambes à l’air, les glaçons dans le verre, le vin rosé bien frais, le chapeau sur la tête, les grillons, le discours de la crémière… et le raton laveur !
Oh, il en faut du courage… mais on va vous raconter une petite histoire vécue, toute simple qui laisse à penser que ça vaut le coup de semer, encore et encore. Alors, on était là tout à l’heure à dessiner des bonhommes sur le mur tout blanc repeint de la maison du chat bleu… on était bien contente, avec notre pinceau et notre peinture noire, parce que des bonhommes sur un mur c’est pas tous les jours qu’on en dessine. On était dans le froid, la goutte au nez, à rêvasser entre deux reniflements. Tout d’un coup, un homme est arrivé, tombé d’on ne sait où, l’allure vive, l’air éveillé, surpris de trouver quelqu’un sur son chemin.
Il dit : « Bonjour ! ben ! vous avez effacé le texte de René Char ? Je passais pour le noter, je l’ai oublié ! »
On a dit : « Ben ! oui mais on va la réécrire toute propre la phrase, c’est juste qu’on a perdu un mot, impossible de le retrouver. Mais il va revenir. C’est sûr ! »
Il a dit merci au revoir et il est parti à pieds comme il est apparu. C’était un ange barbu ma parole ! il était barbu ?
Le mot perdu c’était « merveilleux » ! on l’a retrouvé ! ouf !

Une nouvelle rubrique : un mot, une définition pour la mémoire
Fraternité : lien existant entre les hommes considérés comme membre de la famille humaine. Sentiment profond de ce lien.

L’édito de La Taupe n°5

LaTaupe1Silence ! on réfléchit ! on réfléchit ! Waoh !
Ça fait tellement de bruit dans la tête… Pas de place pour les discours discordants des faussaires, des fossoyeurs, des croque la mort, des menteurs, des calculateurs, des transfuges et retourneurs de vestes. Oh non !
Faites silence !
Les mésanges sont sorties de leurs nids, les rouges queue aussi !
Ici ! ça créé, ça peinturlure , ça s’engueule, ça ficelle bleue, ça fit-ça, ça colle, ça rate, ça échafaude, ça concocte, ça écrit, ça va, ça vient, ça rêve, ça passe, ça manutentionne, ça prépare Le Chemin des anciens écoliers !!! Deux kilomètres d’exposition ! eh oui !

Une nouvelle rubrique : un mot, une définition pour mémoire
Résistance : espace partagé par un ensemble volontaire où se rejoignent et s’organisent les tenants d’un projet politique et social. La résistance fonde les bases d’une histoire à venir où se joue l’équilibre des sociétés humaines et des milieux dans lesquels elle évolue et dont elle tire constamment parti. Pour les êtres rejetés dans l’ombre elle offre une plage de lumière, une perspective, un territoire mental d’espérance.

L’édito de La Taupe n°4

Ça glose, ça glose !
Propagande : action exercée sur l’opinion pour l’amener à avoir certaines idées politiques ou sociales, à soutenir une politique, un gouvernement, un représentant. (Petit Robert)
Ça nous fait penser vaguement à quelque chose !
Il pleut doucement, tout doux. La terre se dilate, la terre jubile de tant de douceur tout d’un coup. Il pleut ! Chouette enfin un temps de saison !
Un temps qui invite à la paresse à la rêverie au silence…

L’édito de La Taupe n°3

LaTaupe1« Y a pas de poissons d’avril en période électorale ! » nous a dit la voisine.
Bon
On va pas fort ce matin 1er avril 2007 !
On voudrait bien vous remonter le moral, vous dire que tout va bien se passer, on voudrait bien jouer le rôle de taupe tropviedansciel avoir une baguette magique qui pourrait stopper les nuages remplis de bêtise et de haine!
Sans coller le nez dans le sable, sans devenir autruche, on voudrait vous dire de faire gaffe car on  est en train de vous faire marcher ! Une Histoire qui recommencerait !
À force de jouer avec la peur
À force
On va finir par se détester tous !
On aura l’air de quoi ?
Ça y est ! c’est l après-midi le soir et on n’est pas plus avancé !
Pourquoi il fait si froid dans notre tête et que ce dimanche ressemble tant un sombre dimanche !
Ben c’est ça ! Y a comme des choses qui tournent dans l’air et La Taupe n’aime pas que l’air se raréfie. Elle se demande bien pourquoi les humains disent tant de mal de l’autruche.
En fait surtout, elle se demande pourquoi ils ont si peur d’eux-mêmes !

L’édito de La Taupe n°2

LaTaupe1C’est l’ printemps ! c’est l’printemps ! c’est l’printemps !
Et on est bien content ! pouf pouf !
Ça bourgeonne, ça gonfle, ça pète dans tous les coins !
Ça bouillonne de vie ! On aimerait bien tout d’un coup être fleur, bourgeon, ou oiseau ! Quitter le sol, ou en sortir ! On aimerait ça !
Plus de tête, juste un corps !
Mais pourquoi la tête veut-elle toujours faire croire qu’elle est en dehors du corps ? Qu’elle est ailleurs ! Pour qui se prend-elle, la tête ?
C’est bête comme une tête qu’on devrait dire !
Les pieds eux ne compliquent pas les choses !

Recette :
si la tête est serrée un peu, lourde…
y faire entrer le printemps, la sève nouvelle,
y faire entrer le vent, l’aube naissante !
soupirer ! ah oui ! soupirer !
mettre son cœur dans sa tête,
mettre sa tête sur le fil, mettre sa tête dans ses pieds…
faire confiance…
inspirer… respirer !

L’édito de La Taupe n°1

LaTaupe1On a choisi de dire « on »…
Peut-être parce qu’on n’est pas un c… ! mais peut-être que si !
Comment savoir ! Bon ! On en est là !
Parfois, ça ne se décide pas !
On est là et c’est bien comme ça !
Tenez par exemple, il a neigé dru, très dru cette semaine passée ! Et on était drôlement ému ! Drôlement content ! Et tellement content qu’on sautait devant la fenêtre comme un enfant !
Et puis y a eu panne de courant ! Aaah ! En pleine nuit, plus de lumière ! Tiens !
On se sent tout chose soudain, car ça ne marche pas quand on appuie sur un bouton! ah! ben ça ! Et…
Il fait froid ! Ah! ben ça alors ! Et justement là, justement une furieuse envie de lire ! ah ben zut ! Terrible ! car c’est impossible Madame, impossible dans le noir !!!
Au matin !
On a de la chance parce qu’on a une cheminée ! eh ben ! on est content de soi car ceux qui ont letoutélectrique et ben… Eux…!
Alors dehors !!!!!!!!!!!!
C’est beau ! Mais c’est beau à pleurer ! Alors marcher au lever du jour, hirsute, bottes de cahoutchouc chaussettes ben oui chaussettes ! ah ! c’est beau ! et le chien, enfin la chienne! elle est contente ! Comme toujours! elle est toujours contente, elle ! Et puis au retour…
Tiens ! un voisin dehors ! Il n’est pas allé travailler ! Il sort avec son bonnet et pis son chien ! oh ! il est beau ce voisin, pas rasé ! Il dit des choses tranchantes, il est méfiant … Il dit que la curiosité est un vilain défaut ! Ah bon ! Tant pis ! On va pas être curieux alors ! On essaie de lui inspirer confiance ! C’est pas facile ! Il dit qu’il est terre à terre lui ! On dit : Ah bon ! C’est beau quand même, et puis vous savez votre chien… ben il est papa… ben oui y en a sept et trois qui lui ressemblent ! On lui dit ça !
et puis ! on rentre ! alors ah oui… l’ordinateur ne marche pas ! Le téléphone non plus… il fait froid… ah ! On a entendu dire qu’on est en alerte ROUGE ah !!!
Alors on se demande de quelle couleur, elle sera l’alerte le soir des élections présidentielles !
Et ça nous faire rire !!! Alerte rouge !

Facebook