Eh bé ce coup-ci ce n’est pas facile d’écrire. On se dit : allez, écris ce qui vient, laisse faire. On a beau essayer l’optimisme, ben là faut s’accrocher quand même ! Ça devient costaud, balèze. Exercice difficile complexe. Comment faire ? Parler à tort à travers, parler pour parler, ben pff, non, pas ça justement… se taire oui ce ne serait pas mal, même se terrer tiens ce serait vraiment bien, se terrer et se taire. Peut-on se terrer quand on est atterrée ?

Comment faire ? On a déjà éteint la radio, pratiqué le coton tige dans les oreilles, la tête dans les nuages, tout ça, on sait faire, aller parler aux arbres, à la fourmi, à l’oiseau, marcher, boire un coup avec les amies… tout ça on sait faire, on le fait même. Le risque climatique, est là, indéniable, c’est tout. Alors qu’on devrait tous s’unir simplement dans l’intérêt commun… ça convergence dans l’autre sens, consternant ! si on n’a pas des antennes, des oreilles de sioux, on peut pas s’en sortir, ça va finir par plus être intéressant d’être vivant si ça continue. On pense souvent à Denis un ami qui est parti et on se dit ben en fait heureusement qu’il ne voit pas ça. Piètre consolation… et puis zut y a des petits qu’arrivent juste là, ils continuent d’arriver, alors oui avec eux, pour eux, continuer… ouvrir tout dans soi, dans sa tête son corps, être là en pleine forme, résistant, c’est ça résister c’est d’abord prendre soin de soi.

« Pencher du côté de l’amour » dit Edgar Morin.

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