À Sylvie, notre belle amie qui s’en est allée, la saison est dédiée.

En fait les voyages on les fait le plus souvent ici sur place, c’est bien. Des voyages immobiles, des temps où le temps n’existe pas, où tout est fluide. Là, ce matin après cinq jours d’une grande intensité, d’une grande humanité, d’une grande profondeur et d’une grande légèreté, il fait encore soleil et la maison respire avec lui, fenêtres ouvertes à plein poumons. Profite Maison, profite donc ! Nous, on traîne un peu, on vacance en rond, on est pleine et vide, contente simplement. Et ça frappe là dehors au portail, on dit sans sortir de la maison : Entrez-entrez ! On s’attend du coup à voir un facteur, un livreur, une livreuse, une personne amie, un inconnu perdu, un voisin, on n’a pas trop d’imagination à la seconde présente. Et, oh oh oh OH Wouah voilà qu’ils arrivent, ils sont trois.

C’est… euh, oh, zut on n’est pas présentable même pas débarbouillée, rien, ébouriffée, toute fripée… On vient te présenter Adèle, ils disent… ben oui ils sont trois, depuis quatre jours seulement, on a beau s’y préparer, on a beau savoir, ben ça bouleverse quand ça arrive oui. Alors eux, ils arrivent comme deux oiseaux avec Adèle. Eux c’est Sandy la Maman et lui c’est Melvin le Papa… ça y est, elle est là la petiote toute jolie toute sérieuse toute là. Avant, ça n’existe plus du coup, avant est effacé, avant ça veut rien dire. C’est… pffff euh… c’est beau quoi, c’est beau c’est même pas bête à dire c’est… juste que v’là Adèle, c’est juste énoooooorme… tu vois ?

 

Facebook